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Médecin entraîné pour chirurgie lourde

Par Philippe Berrebi

L’expérience a du bon et c’est particulièrement vrai en médecine. Comme le dit Martine Perez dans le Figaro, mieux vaut choisir un chirurgien expérimenté pour une intervention importante. La journaliste a analysé les résultats d’une étude réalisée par des chercheurs suédois portant sur des patients atteints d’un cancer de l’œsophage. « L’ablation chirurgicale est le traitement de base, explique le quotidien. C’est une intervention lourde mais qui permet à un certain nombre de malades d’être guéris et à d’autres, d’avoir une survie supérieure à cinq ans ».
Les chercheurs suédois ont suivi jusqu’en 2011, 1335 patients opérés entre 1987 et 2005. Ils ont analysé le volume d’activité de l’hôpital, le nombre d’interventions pratiquées par chaque chirurgien et son expérience sur ce type d’opération depuis la fin des ses études. Les résultats sont spectaculaires, admet le journal, puisque les malades opérés par des médecins ayant un haut volume opératoire cumulé ont un risque de mortalité à long terme inférieur de 22% par rapport à ceux qui ont été pris en charge par un chirurgien moins expérimenté.


L’équipe suédoise préconise que ce type d’intervention soit plutôt confié à des chirurgiens ayant une forte expérience pour ces opérations longues et difficiles Mais l’enquête ne dit pas comment l’acquérir dès lors que les malades seraient orientés d’emblée vers des seniors.
D’autant que ces conclusions pour la chirurgie de l’œsophage peuvent être extrapolées à d’autres domaines. Et Martine de Perez de rappeler les résultats d’une étude française sur l’ablation de la prostate pour cancer. Le risque de décès péri-opératoire est multiplié par 3,5 lorsque le chirurgien fait moins de 50 ablations par an par rapport à celui qui en réalise plus de 100.