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Opérations déprogrammées

Piratage informatique : 3 hôpitaux anglais obligés de transférer les patients

Par la rédaction

Trois hôpitaux britanniques ont dû annuler des interventions chirurgicales en raison d’un virus informatique.

SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA

Un incident qualifié de « majeur ». En Grande-Bretagne, des interventions chirurgicales programmées et des admissions de patients ont dû être annulées dans trois hôpitaux après une infection par un virus informatique du réseau informatique de ces établissements.

Des patients, incluant des traumatismes sévères et des femmes enceintes à risque ont été transférées vers d'autres hôpitaux. A l'heure actuelle, il n'est toujours pas établi s'il s'agit là d'une attaque informatique ciblée ou non.

Extorsions de fonds

Il y a quelques mois déjà, les Etats-Unis et le Canada avait publié une mise en garde commune exceptionnelle pour dénoncer la multiplication des attaques informatiques visant à obtenir une rançon pour débloquer les ordinateurs infectés. En mars, un hôpital à Hollywood avait ainsi réglé 17 000 dollars pour pouvoir reprendre la main sur ses systèmes informatiques.

En France aussi, des établissements ont fait l'objet de cyberattaques. En 2015, la Polyclinique de Blois (Loir-et-Cher) a ainsi fait face à une tentative d’extorsion par le biais de son système informatique ; un peu plus tard, le groupe de hackers Rex Mundi s’en prenait au laboratoire de biologie médicale Labio, à qui il demandait 20 000 euros sous peine de diffuser les résultats d’analyses des patients sur Internet. Le 1er mai 2015, au Centre Marie Curie (Valence), les membres du service de radiothérapie découvraient avec stupeur le piratage de deux disques réseaux contenant les données des patients, qui, pendant 24 heures, n’ont pu subir leur séance de radiothérapie. 

C'est un fait : les établissements de santé sont devenus la nouvelle proie des hackers. Leur nombre n’a cessé de croître ces dernières années, mêmes si ces attaques restent difficiles à chiffrer, les établissements ayant tendance à sous-déclarer leurs failles informatiques.