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De 0 à 4 ans

Brûlures : 1 victime sur 4 est un jeune enfant

Par Julian Prial

Les brûlures entraînent, chaque année en France, des centaines de décès et de séquelles psychologiques importantes. 1 victime sur 4 est un jeune enfant, d'après l'InVS.

SERGE POUZET/SIPA
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En 2011, 8 670 personnes résidant en France métropolitaine ont été hospitalisées pour des brûlures, d'après le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). Publiés ce mardi, les chiffres rapportent 11 651 séjours hospitaliers suite à des brûlures, qu’elles soient d’origine intentionnelle (agression, suicide) ou accidentelle (circulation, travail ou vie courante). Et parmi les victimes, les tout-petits sont une nouvelle fois les plus concernés. Avec des chiffres en hausse même.

Les enfants de 0 à 4 ans représentent en effet plus du quart des victimes (27 %) ; parmi eux, la moitié avait un an révolu. « Ces résultats épidémiologiques, cohérents avec la littérature internationale, montrent l’importance de développer des actions de prévention, notamment chez les enfants à partir du moment où ils commencent à marcher », font remarquer les auteurs de ces travaux.



215 décès à l'hôpital

Par ailleurs, les hommes représentent 63 % des victimes. Et pour 11,5 % des patients hospitalisés en centre de traitement des brûlés, la brûlure était grave. Le nombre de décès à l’hôpital s'est établi à 215 en 2011, soit un taux de létalité intra-hospitalier de 2,5 %.
Il s’agissait de 135 hommes et 80 femmes. L’âge moyen des personnes décédées était de 63,9 ans, plus de deux fois plus élevé que l’âge moyen de l’ensemble des patients victimes de brûlures (30,4 ans). 
Les parties les touchées sont la tête et le cou (21 %), le poignet et la main (19 %), le tronc (16 %), la hanche et le membre inférieur, hors cheville et pied (13 %)

Enfin, l’incidence des victimes de brûlures n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire français. L’Alsace, l’Aquitaine et l’Île-de-France avaient les taux d’incidence les plus faibles (entre 10 et 11/100 000). Le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et le Languedoc-Roussillon avaient, eux, les taux les plus élevés (entre 17 et 18/100 000).

Mais malgré ces chiffres inquiétants, les rédacteurs du BEH restent optimistes : « l’obligation d’installer, depuis le 8 mars 2015, un détecteur avertisseur autonome de fumée dans tous les logements laisse attendre une diminution importante des hospitalisations et des décès par brûlure », concluent-ils.