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Pr Denis Safran

Attentats du 13 novembre : le médecin de la BRI en première ligne

Par La rédaction

L'AP-HP a publié une évaluation des secours mis en place lors des attentats du 13 novembre 2015. Réaction du médecin-chef de la BRI, le Pr Denis Safran, qui a été le premier médecin à pénétrer dans le Bataclan. 

Le Pr Denis Safran est anesthésiste-réanimateur et a dirigé jusqu’en 2015 un service de réanimation et d’anesthésie de 300 personnes à l’Hôpital George Pompidou, à Paris. Il est aussi médecin chef de la BRI, que l’on appelle « l’antigang »,. C’est cette brigade qui est intervenue en premier le 13 novembre dernier à l’intérieur du Bataclan. Les unités d’intervention de la BRI sont physiquement accompagnées d’un médecin lors de leurs interventions, afin d’avoir une assistance immédiate aux blessés et le Pr Safran était avec eux ?

 

1er médecin dans le Bataclan. Le 13 novembre, le Pr Denis Safran faisait partie de la 1ère unité de la BRI dans le Bataclan et, à ce titre, il a été le premier médecin à découvrir l’ampleur du carnage. Rapidement rejoint par un confrère qui suivait la 2e unité de la BRI, le Pr Safran et son confrère ont organisé l’évacuation des valides et les premiers soins des blessés les plus graves, alors même que l’assaut était encore en cours.?

Une médecine de guerre. Devant l’importance du nombre de blessés et l’impossibilité de faire intervenir le SAMU et les Pompiers dans ce qui était encore un environnement non-sécurisé, une « zone de guerre », ils ont été obligés d’effectuer un triage des blessés basés sur les principes militaires, plutôt que civils, afin d’évacuer sous le feu des terroristes, ceux qui pouvaient encore être sauvés.

Se préparer le pire Le Pr Denis Safran est aussi conseiller pour les affaires médicales au Ministère de l’intérieur et a participé à l’évaluation des actions conduites par les professionnels de santé, que ce soit sur les lieux des attentats, à l’extérieur et dans les hôpitaux. La mobilisation a été exemplaire et l’organisation du Plan Blanc a globalement bien fonctionné, mais l’ensemble des professionnels se rejoignent sur un point : la « nécessité de se préparer à être surpris ». Cela veut dire aussi qu’il faut se préparer à ce que l’hôpital puisse être aussi la cible des attentats.