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Référencement Google

IVG : les internautes se mobilisent contre un site «pro-life»

Les réseaux sociaux s'agitent depuis plusieurs jours : lors d'une requête sur l'IVG, c'est un site pro-vie qui est référencé en première position par le moteur de recherche Google.

IVG : les internautes se mobilisent contre un site \ Campagne d'information sur l'IVG - Capture d'écran ivg.gouv.fr




Depuis le 6 janvier, une bataille féroce se livre autour du référencement Google. Au cœur de cette passe d’armes, deux sites sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le premier est édité par l’Etat français et informe de manière claire les femmes. L’autre, s’il s’affiche comme un site d'information neutre, évoque en fait des positions pro-life. Problème : il est référencé en première position par le moteur de recherche Google. Tout le week-end, les internautes se sont acharnés à faire remonter ivg.gouv.fr.

L’affaire commence le 6 janvier, lorsque le magazine féministe Causette relaie les observations d’une internaute. Elle a recherché IVG sur le moteur de recherche Google. Depuis son lancement, le site du gouvernement était passé en tête des résultats. Mais ce jour-là, c’est une plateforme pro-life qui apparaît en premier.

Marisol Touraine réagit

Causette propose alors aux lecteurs de lancer une campagne de clics afin d’améliorer le référencement naturel d’ivg.gouv.fr. Son community manager envoie même, sur Twitter, des solutions au webmaster.

Il n’en faut pas plus pour que le web s’enflamme autour de l’IVG. Sur les réseaux sociaux, internautes et grands médias se relaient pour passer le mot.

 

 

Certains dénoncent le mutisme du gouvernement sur le dossier.

 

 

Mais dès le 7 janvier, Marisol Touraine – ministre de la Santé à l’origine du site ivg.gouv.fr – se fend d’un tweet dans lequel elle harangue les twittos. La ministre est suivie de près par le compte officiel du gouvernement qui rappelle les moyens d’accès au site d’information ministériel : le site ivg.gouv.fr et la ligne téléphonique anonyme et gratuite, le 0 800 08 11 11.

 

 

Référencement payant

Le gouvernement est bien conscient de la bataille âpre qu’il livre contre ces sites, qui affirment informer les femmes mais livrent des propos pro-life. Le site ivg.net en est le parfait exemple : sous couvert de neutralité, il propose de nombreux témoignages négatifs sur l’IVG, une page santé orientée sur les risques de cet acte et une page légale qui évoque les avantages financiers à garder son enfant. De fait, derrière ce site se cachent l’association pro-life SOS détresse et un auteur d’ouvrages associés à cette même sphère.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement croise le fer avec cette plateforme. En janvier 2014 déjà, les ministres Najat Vallaud-Belkacemn – alors en charge des Droits des femmes – et Marisol Touraine – à la Santé – ont demandé aux internautes de cliquer massivement afin de faire remonter le site par référencement naturel. Fin 2015, un budget a même été consacré au référencement payant.

 

#IVG : La bataille contre le lobby anti-avortement s'organise sur le web bit.ly/1OdO3zDPour aider à mieux référencer le...

Posté par Pourquoidocteur sur lundi 11 janvier 2016
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