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AMM au Mexique

Dengue : un 1er vaccin contre un virus en pleine expansion

Par La rédaction

Le 1er vaccin contre la dengue a été approuvé au Mexique. Le virus, tranmis par les moustiques, s'est rapidement propagé au cours des dernières années, dans le monde. 

AP/SIPA

Le premier vaccin contre la dengue a été autorisé au Mexique, a annoncé ce mercredi Sanofi Pasteur. Les autorités sanitaires mexicaines ont approuvé ce vaccin tétravalent pour prévenir l’apparition de la l'infection transmise par les moustiques chez les préadolescents, adolescents et les adultes de moins de 45 ans vivant dans les zones endémiques.

Cette autorisation est fondée sur les résultats d’essais cliniques menés dans 15 pays différents auprès de 40 000 personnes, auxquels a participé activement le Mexique. Selon le laboratoire, en vaccinant au moins 20 % de la population âgée de plus de 9 ans dans les pays où l’étude à été réalisée, le poids de la dengue pourrait être réduit de 50 % en cinq ans.

400 millions de personnes touchées

A l’instar de ce pays d’Amérique latine, de nombreuses régions du monde sont menacées par cette pathologie infectieuse, en particulier l’Asie. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 400 millions de personnes sont touchées chaque année, dont 500 000 cas de dengue sévère. Avant 1970, seuls 9 pays avaient connu des épidémies de dengue sévère. Désormais, la maladie est endémique dans plus de 100 pays en Afrique, dans les Amériques, en Méditerranée orientale, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental.

Les souches du virus de la dengue se répartissent en quatre sérotypes : DEN-1, DEN-2, DEN-3 et DEN-4. L’immunité acquise en réponse à l’infection par l’un des sérotypes confère une immunité protectrice contre le sérotype infectant, mais pas contre les autres sérotypes. Du coup, une personne peut être infectée par chacun des quatre sérotypes de la dengue au cours de sa vie. Pour être efficace, le vaccin contre la dengue doit donc être en capacité de conférer une immunité protectrice contre l’ensemble des sérotypes.

Un risque épidémique en France

Ces dernières années, Aedes albopictus, vecteur secondaire de la dengue en Asie, s’est implanté en Amérique du Nord et en Europe, y compris en France, où il est actif dans au moins 20 départements. Sa période d’activité dans ces régions se situe entre le 1er mai et le 30 novembre, mais il peut subsister grâce à sa résistance aux températures basses et à sa capacité d’hibernation.

Des cas autochtones, c'est-à-dire de personnes n'ayant pas voyagé dernièrement à l'étranger mais ayant tout de même contracté la maladie, ont récemment été signalés : six cas de dengue à Nîmes, dans le Gard en août 2015, et onze cas de chikungunya à Montpellier, dans l'Hérault en octobre 2014. Le risque d'épidémie, bien que faible, est donc théoriquement possible dans les départements infestés par ce moustique.