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Grâce à la résonance magnétique

Le corps humain pour remplacer le Bluetooth

Par Hugo Septier

Des scientifiques américains auraient mis au point un tout nouveau procédé permettant de transférer des données à travers le corps humain.

Université de San Diego

Utiliser le corps humain au lieu du Bluetooth pour communiquer des données à des appareils électroniques, cela pourrait bientôt être possible.
Derrière cette idée digne des plus grands films de science-fiction se cache en effet le travail de toute une équipe de scientifiques de l’université de San Diego en Californie (Etats-Unis). Alors que de plus en plus d’objets qui nous entourent sont connectés, les chercheurs pensent qu’utiliser le corps humain pour communiquer est une idée viable, d’autant plus que cette technique ne demande pas beaucoup d’énergie.


L'utilisation de la résonance magnétique

Comment cela fonctionne-t-il ? Tout simplement, la résonance magnétique, qui traverse facilement les tissus du corps humain, est ici utilisée pour envoyer des données aux appareils portables. Ce qui n’est pour le moment qu’un prototype envoie les signaux par de fins bracelets installés sur les avant-bras. A l’une des extrémités se trouve un récepteur-analyseur de ces données. Ces bracelets font office d’inducteur et servent de guides aux champs magnétiques dans le corps humain. Pour le moment, plusieurs tests se sont montrés convaincants, puisque les données ont été transférées de bras à bras, de jambe à jambe et même à travers la tête.

Ce procédé, s'il en est à un stade embryonnaire, pourrait très bien dans un futur pas si lointain que cela servir à faire entrer en connexion des capteurs de signes vitaux et des appareils (montre connectée, tablette) pour se tenir au courant à n’importe quel moment de l’état de santé d’une personne.
« Dans le futur, les gens vont porter de plus en plus de matériel électronique sur eux, comme les smartwatches. Ces appareils devront communiquer entre eux », explique le Dr Patrick Mercier, l’un des principaux instigateurs de ces travaux.


Un procédé moins gourmand et plus sécurisé

Autre avantage, ces appareils n’auront pas besoin d’une batterie car ils consomment très peu d’énergie. « Le problème des appareils portables comme les montres intelligentes est qu'elles ont une autonomie faible parce qu'elles utilisent de petites piles » explique quant à lui Jiwoong Park, un doctorant qui fait partie de l’équipe de recherche. « Nous espérons réduire de manière importante la consommation ainsi que la fréquence de rechargement des appareils », conclut-il.

Cerise sur le gâteau, ce procédé serait également bien plus sécurisé que le Bluetooth traditionnellement utilisé. En effet, le rayon de ce dernier peut être écouté jusqu’à 10 mètres aux alentours du point central. Ici, le réseau de communication corporel ne pourra pas être communiqué à quelqu’un d’autre.