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QUESTION D'ACTU

Contre le Projet de loi de santé

Médecins, dentistes, kinés : tous dans la rue le 15 mars

Les cliniques participeront à la manifestation des médecins du 15 mars contre le projet de loi de Santé, et pour la défense de la médecine libérale et de l’hospitalisation privée.

Médecins, dentistes, kinés : tous dans la rue le 15 mars Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA




Le monde de la santé sera le 15 mars dans la rue pour protester contre le projet de loi de santé de Marisol Touraine. Le Mouvement pour la Santé de tous », qui rassemble 45 organisations d’étudiants et syndicats de professionnels de santé, appelle les infirmiers mais aussi médecins, chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, biologistes, podologues, audioprothésistes et opticiens à s'oppoer à la remise en cause de leur exercice libéral. Et, en fin de semaine, les cliniques rses sont associées au mouvement  à l'appel de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).

Sauver la médecine libérale
Dans un communiqué de presse publié jeudi, la FHP écrit : « Nous défilerons le 15 mars tout d’abord pour exprimer notre solidarité avec les médecins et pour dénoncer la mise à mort de l’hospitalisation privée et de la médecine libérale. Nous manifesterons aussi pour défendre l’intérêt général et alerter les Français de ce qui se trame : à savoir le démantèlement du système de santé issu de 1945 et de ce qui fait sa force : la pluralité des acteurs, publics et privés, et la liberté de pouvoir choisir son médecin et son établissement », a déclaré Lamine Gharbi, président de la FHP, qui regroupe 1 000 cliniques et hôpitaux privés, lors d’une conférence de presse.


Une concertation interrompue sur la loi de santé
La FHP déplore aussi « l’ensablement complet » des discussions dans le cadre du groupe de concertation sur le projet de loi de santé. Elle reproche notamment au ministère de la Santé d'avoir annulé les trois dernières réunions prévues.
« Nous avons l’impression que le gouvernement cherche à gagner du temps. Les choses n’avancent pas. Nous n’avons aucun retour. C’est d’autant plus inquiétant à moins de quinze jours de l’arrivée du projet de loi en commission des Affaires sociales. De qui se moque-t-on ? », se demande Lamine Gharbi.


Le retour de l'affrontement privé/public

Et s'agissant de leurs revendications, la FHP rapelle que sa position sur le service public hospitalier (SHP) prévu dans la loi de santé, est simple : « l’obligation faite aux cliniques de mettre fin aux dépassements d’honoraires pour pouvoir faire partie du futur SPH est inapplicable. C’est l’Etat qui autorise les compléments d’honoraires, une pratique tolérée en raison de la non-revalorisation des tarifs depuis vingt ans.

Les cliniques n’ont pas le pouvoir ni la volonté de réguler ces compléments d’honoraires à la place de l’Etat. C’est à lui de prendre ses responsabilités et, en premier lieu, « de revaloriser les honoraires à leur juste valeur », est-il écrit dans le communiqué. 


Par la suite, Lamine Gharbi a également relancé les hostilités avec les hôpitaux publics : « Il faudra aussi évoquer l’incohérence flagrante à laisser subsister une activité libérale avec dépassements d’honoraires à l’hôpital public, qui lui pourra être membre de droit du SPH, et à l’interdire pour les cliniques. »


Une campagne tarifaire injuste
Enfin, la FHP s'insurge contre la nouvelle campagne tarifaire « injuste, qui se traduirait en 2015 par une reprise de l’intégralité du CICE (1) et allègements de charge du Pacte de responsabilité, via une baisse des tarifs à hauteur de 208 millions d’euros, et ce alors que l’hospitalisation privée s’apprêtait à négocier la création de 2 700 emplois pour un montant de 74 M€. »


Et pour le chef des cliniques « le pompon » dans cette affaire, c’est la non-publication des tarifs au 1er mars, « du jamais vu depuis dix ans. » « Le ministère demande aux établissements hospitaliers de ne plus facturer. On va ainsi étrangler des cliniques fragiles, dont la trésorerie est déjà tendue. Cela augure bien des difficultés que subiront demain les médecins avec l’administration. C’est le meilleur argument contre le tiers payant généralisé », conclut-il.

(1) Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi

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