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QUESTION D'ACTU

Atlas de la démogrpahie médicale

Portrait-robot du médecin : plus de femmes, de seniors et moins de généralistes

De plus en plus âgé et féminin, le médecin est également de moins en moins généraliste, selon les données du Conseil national de l’ordre des médecins.

Portrait-robot du médecin : plus de femmes, de seniors et moins de généralistes VALINCO/SIPA




Quel est le visage des médecins en France ? C’est à cette question que répond le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) dans son 8e Atlas de la démographie médicale. Premier élément de réponse : le médecin est plutôt âgé. La moyenne d’âge est de 53 ans pour les hommes et de 49 ans pour les femmes. Par ailleurs, l’âge moyen des nouveaux médecins inscrits en 2013 est de 34,2 ans. De manière globale, la profession se “séniorise”.

L’Atlas recense 190 768 médecins en “activité régulière”, c'est-à-dire exerçant au même endroit, hors remplaçants ou temporairement sans activité. Ce chiffre, en très légère baisse par rapport à 2013 (-0,3%), montre la stabilisation des effectifs de médecin en France qui devraient stagner, selon le Cnom, jusqu’en 2020.

Autre élément d’information importante : la féminisation de la profession. La part des femmes dans la population globale vient affirmer une tendance à la hausse depuis plusieurs années : elles représentent 44% des médecins en 2014 et 58% des nouveaux inscrits en 2013.

Plus alarmant, la raréfaction des médecins généralistes. La part de médecins généralistes est en effet en diminution de -6,5% depuis 2007 (soit 90 630 médecins généralistes recensés en activité régulière), et cette tendance devrait se confirmer jusqu’en 2020. Paris est le département où cette baisse est la plus marquée (-21,4% pour la même période) alors que la population a augmenté. Dans le même temps, la part des spécialistes continue de progresser, en hausse de 6,1% depuis 2007. D’ailleurs le Cnom prévient même que le nombre de spécialistes pourrait à terme dépasser celui des généralistes. Ainsi, si l'on compte actuellement 90.630 médecins généralistes pour 84.335 spécialistes (hors chirurgiens), le rapport devrait s'inverser d'ici 2020, avec 88.158 spécialistes pour 86.203 médecins généralistes, selon les prévisions du Conseil.

Ce qui inquiète particulièrement l’Ordre, c’est que cette diminution des effectifs de médecins généralistes vient se conjuguer à la tendance des formations complémentaires. 25% des généralistes déclarent une formation en médecine du sport, en allergologie, en acupuncture ou en ostéopathie par exemple. Et le chiffre est probablement sous-estimé puisque la déclaration n’est pas obligatoire. Le problème, c’est que ces médecins aux deux casquettes sont rarement des généralistes comme les autres, des médecins de famille consultables en urgence. Généralement, ils ont une activité de consultations plus faible et pratiquent davantage les dépassements d’honoraires. « Ces choix de spécialités appellent une certaine vigilance quant à l’offre de soins de proximité », souligne le Conseil de l’Ordre.

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