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Au-delà de 3 mois

Trop de benzodiazépines augmentent le risque de maladie d’Alzheimer

La consommation de benzodiazépines pendant plus de trois mois augmente le risque de maladie d’Alzheimer de 50 % en moyenne. 

Trop de benzodiazépines augmentent le risque de maladie d’Alzheimer SINTESI/SIPA




Voici une nouvelle étude qui va peut-être dissuader les Français de consommer trop de benzodiazépines (troubles dsu soemmeil, de l'anxiété). En effet, prises pendant 3 à 6 mois, ces médicaments psychotropes augmentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer de 30 %, et lorsque la consommation dépasse les six mois, le risque augmente de 60 à 80% ! Ces résultats ont été obtenus par une équipe de chercheurs français et canadiens, et viennent d’être publiés dans le British Medical Journal (BMJ). Ces travaux portent sur près de 9 000 personnes âgées de plus de 66 ans, suivies pendant 6 à 10 ans.


Sophie Billioti de Gage, chercheur à l’Inserm, principale auteur de l’étude : « On constate une relation dose-effet, et c’est intéressant de voir qu’il n’y a pas d’augmentation du risque de maladie d’Alzheimer si la consommation de benzodiazépines ne dépasse pas 3 mois ».



Or, le problème, c’est que les Français consomment trop de benzodiazépines, et surtout trop longtemps. Selon un récent rapport de l’Agence du médicament, plus de 11,5 millions de citoyens en ont pris au moins une fois en 2012. Une femme sur trois de plus de 65 ans en consomme. La durée d’utilisation des benzodiazépines est en moyenne de 4 à 5 mois, certains en prennent même pendant six ans sans interruption!

Pas plus de 3 mois
Pourtant, les recommandations sont claires, ces produits ne doivent pas être utilisés pendant plus de 4 à12 semaines. Outre les problèmes de dépendance, ils entraînent une somnolence, des pertes de conscience, des états confusionnels, et par conséquence des risques de chutes chez les personnes âgées.
Pour la Haute autorité de santé, en cas d’insomnies répétées, les thérapies cognitivo-comportementales devraient être favorisées en première intention et la prescription d’hypnotiques ne devrait envisagée qu’en cas d’échec. Et les benzodiazépines de courte durée d'action devraient être favorisées, car elles entraînent un risque de maladie d'alzheimer moins important que celles de longue durée d'action.

Pour les personnes qui souhaitent arrêter leur traitement, il est important de souligner que cet arrêt doit être progressif, et surtout pas brutal. Un avis médical est recommandé.

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