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Nouveau biomarqueur

Addiction à la cocaïne : des accumulations de fer dans le cerveau

Les tissus cérébraux des personnes atteintes d’addiction à la cocaïne présentent des quantités anormales de fer, selon une étude.

Addiction à la cocaïne : des accumulations de fer dans le cerveau GeniusKp/epictura




La science a identifié un autre méfait lié à la cocaïne. L’addiction à la cette substance pourrait perturber la manière dont le cerveau métabolise le fer, selon une étude publiée dans la revue Translational Psychiatry. Les travaux montrent que cette perturbation induit une accumulation de fer dans le cerveau, ce qui pourrait constituer un nouveau biomarqueur de cette addiction.

L’étude a été menée à l’université de Cambridge, où les tissus cérébraux de 44 personnes dépendantes à la cocaïne ont été analysés et comparés à ceux de 44 volontaires « sains » (groupe contrôle). Les chercheurs ont détecté des quantités excessives de fer dans le pallidum, une région cérébrale impliquée notamment dans l’inhibition de nos comportements.

Durée de l'addiction

Les niveaux de concentration dépendaient directement de la durée de l’usage, expliquent les auteurs. En d’autres termes, plus tôt le consommateur avait développé une addiction à la cocaïne, plus élevés étaient les taux de fer dans son cerveau. Cette accumulation cérébrale de fer était accompagnée d’une carence dans le reste du corps, suggérant une dysfonction générale du système de régulation du fer dans l’organisme.

« Le fer est produit pour fabriquer les globules rouges, qui contribuent à stocker et transporter l’oxygène dans le sang, expliquent les auteurs. Une carence en fer signifie que les organes et les tissus n’ont peut-être pas assez d’oxygène. Par ailleurs, les quantités excessives de fer dans le cerveau sont associées à la mort des cellules, un phénomène que l’on observe fréquemment chez les patients atteints d’Alzheimer ou d’autres maladies neurodégénératives ». Toutefois, les auteurs insistent sur l’absence de lien démontré entre la consommation de cocaïne et un surrisque de développer ces pathologies.

Les chercheurs tentent désormais de comprendre la nature exacte de l’interaction entre la cocaïne et la métabolisation du fer. Ils pensent que la substance pourrait réduire l’absorption du fer dans la nourriture, ce qui accroît la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. Ainsi, le fer entrerait en plus grande quantité dans le cerveau, où il s’accumule.

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