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Bipolaire : augmenter le niveau d’activité physique améliore l’humeur

Chez les personnes adultes atteintes de bipolarité, augmenter le niveau activité physique permet de stimuler son humeur et son énergie.

Bipolaire : augmenter le niveau d’activité physique améliore l’humeur lzf/iStock

  • Publié le 29.12.2018 à 14h00
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La bipolarité, qui se caractérise par une alternance de phases dépressives et de phases d’excitation, touche environ 600 000 personnes en France. Classée comme l’une des dix maladies les plus coûteuses et invalidantes par l’Organisation mondiale de la Santé, elle reste largement méconnue. Mais plusieurs études récentes apportent quelques solutions pour diminuer les symptômes et réduire le temps d’hospitalisation, tel que l’ajout de probiotiques dans l’alimentation.

Une évaluation en temps réel

Des chercheurs américains ont découvert que l’activité physique est un moyen efficace de stimuler l’humeur et l’énergie perçue de manière plus prononcée chez les personnes adultes atteintes de troubles bipolaires. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Jama Psychiatry.

Pour l’étude, les chercheurs ont suivi pendant deux semaines un échantillon de 242 participants, 150 femmes et 92 hommes, âgés de 15 à 84 ans avec une moyenne de 48 ans. Parmi ces personnes, 54 souffraient de trouble bipolaire. Ils ont enregistré, grâce à des capteurs fixés aux poignets des participants, les activités physiques en temps réel. Une évaluation de l’humeur et des niveaux d’énergie perçue était également réalisée quatre fois par jour. Dans celle-ci, les participants devaient noter leur niveau d’humeur sur une échelle de 7, allant de "très heureux" à "très triste", et d’énergie, de "très fatigué" à "très énergique".

Des améliorations plus marquées chez les bipolaires

Les résultats ont montré, qu'en moyenne, un niveau d'activité plus élevé est associé à une amélioration de l’humeur et à une augmentation de l’énergie perçue. De même, une plus grande énergie a contribué à augmenter le niveau de l’activité physique pratiquée la fois suivante. Cependant, l’activité physique était inversement corrélée à la durée du sommeil : plus celle-ci était importante moins la personne dormait et plus la durée du sommeil était longue moins la personne pratiquait d’activité physique le lendemain.

Si ces résultats ont été observés chez tous les participants, ils étaient encore plus marqués chez ceux atteints de trouble bipolaire. Cela s’explique par l’influence du sommeil et de l’’activité physique sur les changements d'états psychologiques internes chez ces personnes.

Changer l’approche

Les chercheurs ont déploré que la plupart des traitements actuels sur l’humeur, le sommeil ou l’activité physique des personnes bipolaires se limitent à aborder ces éléments séparément sans tenir compte de leurs interrelations. "Cette étude illustre la possibilité de combiner l'utilisation de suiveurs d'activité physique et d’appareils électroniques pour mieux comprendre la dynamique complexe qu’entretiennent ces différents facteurs entre eux", explique Vadim Zipunnikov, le directeur de l’étude.

Les chercheurs souhaitent aller encore plus loin dans cette recherche de corrélation entre différents facteurs pour améliorer l’état des personnes bipolaires. Ils étudient actuellement les interactions entre l’activité physique, le sommeil, la douleur, le stress et la consommation d’alcool.

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