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Comment lutter contre le coup de pompe ou la fringale ?

Le coup de pompe ou la fringale, c’est tout simplement un phénomène médical bien connu : l’hypoglycémie. 

Comment lutter contre le coup de pompe ou la fringale ? tussik13

  • Publié le 23.06.2018 à 19h30
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Qu’on l’appelle de ce nom ou comme les sportifs, fringale, c’est tout simplement un phénomène médical bien connu : l’hypoglycémie, c’est-à-dire un taux de sucre trop faible dans le sang.

Presque tout le monde a souffert, ou souffrira dans sa vie d’une hypoglycémie. Heureusement, pas dans sa forme majeure, car c’est une sensation extrêmement désagréable et, qui plus est, parfois dangereuse.

Notre cerveau est un très grand consommateur d’énergie, donc de sucre. C’est facile à comprendre quand on pense à l’énormité des tâches qu’il doit gérer pour faire fonctionner notre corps. Qui plus est, le corps le considère, à juste titre, comme prioritaire… Aussi, dès qu’il sent que le carburant va manquer de façon dangereuse, il va être le premier à manifester son mécontentement. Plutôt violemment… En sécrétant des hormones, pas particulièrement cools, l’adrénaline et la noradrénaline, qui sont les hormones du stress. Elles sont responsables de la préparation du corps au danger

 

Dans le cas du coup de barre, de l’hypoglycémie, c’est le même processus qui survient : ces hormones préparent le cerveau au pire…

Si l’on ne fait rien, la cascade des réactions est impressionnante :

  • C’est d’abord l’humeur qui se manifeste par un sentiment de colère inexpliqué et un comportement brutalement inadapté.
  • La « brume » commence à envahir le cerveau : on se sent incapable de réfléchir, de raisonner ou se concentrer sur une chose simple.
  • Les fonctions de réaction commencent à s’altérer : la parole devient difficile, la marche impossible.

A ce stade, il faut d’urgence s’asseoir et agir si l’on en est capable, c’est-à-dire manger du sucre.

L’entourage, heureusement, s’est rendu compte qu’il se passe quelque chose d’anormal, d’autant que l’hypoglycémique ressemble à quelqu’un que l’on aurait fait descendre dans la cage aux fauves, ce qui n’est pas forcement une mauvaise comparaison, puisque ces hormones sont celles qui préparent le corps au danger : sueur, tremblements, vertiges, pâleur, sont là pour montrer l’état de malaise.

 

C’est en cas de non-réaction (heureusement, la sensation de faim est là pour guider un peu le diagnostic) que le reste de l’histoire peut devenir dramatique. Une hypoglycémie profonde peut en effet se compliquer d’évanouissement, puis de crise d’épilepsie et de coma.

Que faire ?

Les diabétiques, qui connaissent bien cette sensation, ont toujours sur eux un morceau de sucre. Ce peut être une bonne solution pour ceux qui vont découvrir les joies de l’exercice physique, tout en mangeant un peu moins. J’y ajouterais le morceau de pain de secours, lorsque l’on sait que la séance va être supérieure à une heure.

Si le coup de pompe survient en dehors du contexte de l’activité physique, et si c’est dans le cadre du domicile, il est intelligent de prévoir l’antidote. Les bâtonnets de surimi semblent même avoir été inventés pour cela. Ceux qui n’aiment pas le goût du poisson peuvent avoir en réserve des tranches de filet de dinde ou de poulet, faciles à consommer et pas beaucoup plus grasses que le poisson.

Au pire, si on a trop attendu, reste le magique morceau de sucre. Evitez, comme c’est souvent conseillé, la poignée de fruits secs ou de noix ; ou encore toute une série de biscuits, boissons, pâtes anti « coup de pompe », qui ne sont pas meilleurs qu’un morceau de pain, mais pas particulièrement bon marché. Passée la sensation désagréable, il faudra rapidement manger un des aliments cités ci-dessus.

 

 

Les chiffres :

 

Le taux de sucre normal dans le sang.

Il se mesure avec un examen très simple qui s’appelle la glycémie :

  • En dessous de 1 gramme 10 par litre, vous pouvez dormir tranquille.
  • Entre 1,10 et 1,25 g, c’est ce que l’on appelle un état pré-diabétique qui doit être vérifié soigneusement.
  • Au-dessus de 1 gramme 25, il s’agit d’un diabète.

Il faut être à jeun pour cette prise de sang, parce que, bien évidemment, le sucre que l’on mange perturbe les résultats ; tout comme l’exercice physique dans l’autre sens. C’est d’ailleurs un classique de ceux qui veulent un examen de sang normal. Beaucoup se dépenser dans les heures qui précédent… Toutefois, tout cela n’est plus possible avec un nouvel indicateur de notre sang, l’HB1C, que l’on appelle aussi parfois hémoglobine glyquée. Il renseigne sur le niveau moyen de sucre qui s’est trouvé dans le sang pendant 3 mois alors que la glycémie n’est qu’une mesure ponctuelle, une fois à un moment donné, et que le tricheur peut faire baisser ponctuellement en se mettant à jeun deux jours avant l’examen ou en faisant beaucoup de sport. Pour faire simple : la glycémie, c’est la photo ; l’HB1C, le film.

Quelles sont les valeurs normales ?

  • entre 4 et 6.
  • On est diabétique au dessus de 7…

 

En pratique, les symptômes de l’hypoglycémie apparaissent en dessous de 0,60 voire même 0,80 gramme par litre.

 

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