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Dépakine : un risque pour le développement de l'enfant si le père a pris le médicament

Les bébés dont le père a pris le médicament appelé "Dépakine" pendant les trois mois qui précèdent la conception auraient des risques de développer des troubles neurodéveloppementaux. 

Dépakine : un risque pour le développement de l'enfant si le père a pris le médicament HJBC/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les enfants dont le père a pris de la Dépakine dans les trois mois avant la conception ont plus de risques de troubles neurodéveloppementaux.
  • Ce risque est de 6 % contre 3 % chez les enfants dont le père a pris d’autres antiépileptiques.
  • L’ANSM rappelle qu’il ne faut pas arrêter son traitement sans avis médical, même si les hommes essayent d’avoir un enfant.

Il y aurait “une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux, chez les enfants dont le père a été traité par valproate ou ses dérivés (Dépakine, Dépakote, Dépamide, Micropakine et génériques) dans les trois mois avant la conception, comparativement aux pères traités par d’autres antiépileptiques (lamotrigine ou lévétiracétam), peut-on lire dans un communiqué publié par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 

6 % de risque de troubles si le père a pris de la dépakine 

La Dépakine est un médicament produit par Sanofi. Celui-ci est prescrit aux patients épileptiques et bipolaires. Actuellement, il est contre-indiqué pour les femmes enceintes et celles en âge de procréer, selon le Vidal. Une étude publiée en 2020 dans la revue Scientific Reports montrait que la prise de ce médicament par des femmes enceintes augmentait les risques par cinq que le bébé souffre de troubles du développement. 

Désormais, l’ANSM sonne l’alerte : si les papas ont pris de la Dépakine, cela peut aussi avoir des conséquences sur les enfants. Dans ce communiqué, l’ANSM s’appuie sur une étude où les scientifiques ont comparé les enfants dont le père était traité par valproate (dont la Dépakine) dans les trois mois qui précèdent la conception, par rapport aux enfants dont le père était traité par lamotrigine ou lévétiracétam. Résultats : le risque est de 6 % pour les premiers contre 3 % pour les autres. 

Ne pas arrêter la Dépakine sans avis médical

Cette étude présente des limites qui ne permettent pas de tirer de conclusions définitives à ce stade, précise l’ANSM. L’agence européenne du médicament (EMA) a donc demandé aux laboratoires des analyses complémentaires pour évaluer la robustesse de ces données.

En publiant ce communiqué à destination des professionnels de santé, l’ANSM applique le principe de précaution pour que les praticiens envisagent d’autres traitements pour leurs patients. “Pour ceux qui prévoient de concevoir un enfant, discutez avec eux de la possibilité d’alternatives thérapeutiques”, indique l’instance de santé. 

En revanche, dans la fiche d'information pour les patients, l’ANSM leur conseille de ne pas arrêter leur traitement sans en parler à leur médecin car cela pourrait les exposer à la réapparition des symptômes. 

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