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QUESTION D'ACTU

Maladies inflammatoires des intestins

Le bénéfices de l'activité physique dans la maladie de Crohn

9h d'activité physique par semaine réduit de 44 % le risque de développer la maladie de Crohn, selon une étude américaine. 

Le bénéfices de l'activité physique dans la maladie de Crohn GELEBART/20 MINUTES/SIPA




Une nouvelle étude confirme les bénéfices de l’activité physique pour limiter la maladie de Crohn, une maladie du tube digestif. Les femmes qui se livrent à des activités physiques équivalentes à 9 heures de marche par semaine à un rythme moyen, réduisent de 44 % le risque de développer cette maladie par rapport aux sédentaires.

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire, c'est-à-dire que le système de défense de l'organisme s'emballe de manière tout à fait anormale. Ainsi, chez les malades atteints (plus de 60 000 en France), le système immunitaire s’attaque à des bactéries de la flore intestinale (microbiote) alors que leur présence est normale. Cette inflammation du tube digestif provoque de nombreuses douleurs.
Aucun traitement pour le moment ne parvient à guérir de la maladie de Crohn. Quand les traitements ne suffisent plus à contrôler la maladie, une intervention chirurgicale s'impose. A long terme, elle concerne en moyenne 70 % des malades, et consiste à retirer un segment malade de l'intestin. L'opération ne met toutefois pas un terme définitif à cette maladie invalidante pendant les crises.


Ces résultats ont été obtenus par une équipe de chercheurs de Boston qui a travaillé à partir de la Nurses Health Study’s, une grande cohorte d’infirmières, plus de 194 700 personnes qui fournissent tous les deux ans des informations sur leurs activités phsysiques et leurs données de santé depuis 1976. Après un suivi de 3 422 000 personnes-années, ils ont rapporté 284 cas de maladie de Crohn et 363 cas de rectocolite hémorragique. En prenant en compte les facteurs de risque connus de la maladie de Crohn comme le tabagisme et l’indice de masse corporelle, les chercheurs ont observé que l’activité physique était associée à une réduction du risque de développer la maladie. Ainsi, le taux d’incidence de la maladie passait de 11 cas pour 100 000 personnes années chez les femmes « inactives » à 7 cas pour 100 000 chez les femmes « actives ».
Dans la présentation de leur travail publié dans le British Medical Journal, les auteurs ont rappelé que des expériences in vitro suggèrent un rôle de l’activité physique pour réduire l’inflammation chronique et le contrôle de l’immunité.


Petit bémol, d’après les données de cette étude, l’activité physique ne semble pas réduire le risque de développer une rectocolite hémorragique, une autre maladie inflammatoire qui affecte les intestins.

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