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QUESTION D'ACTU

Chronique de l'été

Comment contrôler sa peur en avion ?

Pourtant, de tous les moyens de transport, la voiture est le plus dangereux, et il existe des moyens simples pour contrôler sa peur en avion.

Comment contrôler sa peur en avion ? Deagreez / iStock




Une série noire d’accidents d’avion, les images terrifiantes du 11-septembre, le Rio-Paris, la disparition de l’avion de la Malaysia Airlines… On peut comprendre pourquoi tant de gens sont terrorisés.

Ce n’est pas parce qu’on peut la comprendre qu’il ne faut pas lutter contre cette idée fausse de la dangerosité de ce moyen de transport. Ou alors rester cloîtré dans sa chambre. Et même là, la sédentarité doit certainement être encore bien plus dangereuse…

On peut s’appuyer sur des chiffres solides : les risques de mourir d'un accident de voiture sont 90 fois supérieurs à ceux de l'avion. Sur les deux milliards de passagers chaque année, on dénombre une quarantaine d’accidents et un millier de morts. Fort de ces chiffres, le monde aéronautique ne cesse de communiquer sur son obsession de la sécurité… Pourtant, en lisant ou écoutant les médias, on aurait tendance à croire que les crashes d’avions sont particulièrement fréquents par rapport aux autres types d'accidents. C’est faux ! En fait, les accidents d’avion ont 150 à 200 fois plus de risques de se retrouver en couverture des médias que les autres types d’accidents. En conséquence, les gens qui avaient déjà peur développent une perception de l’avion encore plus mauvaise.

On a peur de ce que l'on ne connaît pas ou, dans ce cas précis, de ce que l'on ne comprend pas. C'est ainsi que plus de 10% des personnes qui n'ont jamais pris l'avion ont renoncé à ce mode de transport uniquement par peur de l'accident, et un passager sur trois est angoissé à l'idée de prendre l'avion. Il ne faut plus se priver du grand plaisir d’aller loin en respectant quelques conseils : le jour du départ, il est préférable, après une bonne nuit de sommeil, de ne pas rester à jeun en choisissant une alimentation légère, sans café, thé ou alcool. N’hésitez pas à prendre un léger calmant 2 heures avant le décollage. Il s’agit toutefois d’un médicament qui doit être prescrit par un médecin. 

Une fois installé, si possible à l’avant car il y a moins de turbulences, relaxez-vous en respirant en profondeur. Dès ce moment et jusqu'à la fin du décollage, discutez avec votre voisin ou lisez, bref, essayez de penser à autre chose. Pendant le vol, pour vous décontracter, ne noyez pas vos angoisses dans l’alcool. Écoutez plutôt de la musique, ou allez marcher dans les couloirs. 

D’ailleurs, n’oubliez pas que le principal risque de l’avion, c’est le caillot dans les veines en raison de la pressurisation, de la déshydratation et de la position assise prolongée. Et le caillot, ça s’appelle dans la version moindre, une phlébite, et dans la gravité, une embolie pulmonaire. Alors même si vous êtes jeune et jolie, achetez-vous des bas ou des chaussettes de contention. On en trouve dans toutes les bonnes pharmacies. Je vous assure que les modèles disponibles n’ont rien de ringard. Et surtout, marchez plusieurs fois pendant le vol.

Quand vous serez debout, si vous êtes chanceux, la visite du poste de pilotage et la sérénité qui doit théoriquement y régner achèveront de vous rassurer.

Si, malgré tous ces conseils, la peur ne vous lâche pas, sachez qu’il existe des stages d’une journée, au centre anti-stress aéronautique d'Air France, dont le but est d'identifier et d'agir sur l'origine de cette peur de l'avion. Concrètement, le stage se déroule sur une journée : 7h30 pour maîtriser sa peur en avion. Psychologues, pilotes et membres du personnel navigant encadrent les différents ateliers qui visent à apprivoiser l'avion. Le taux de réussite est estimé à 85%. 

 

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