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Déserts médicaux : la Saône-et-Loire recrute 30 généralistes salariés





Trouver une solution aux déserts médicaux commence à ressembler à une sorte de Graal pour ceux qui sont en charge des politiques de santé. Elus locaux, départementaux et bien sûr ministres de la Santé successifs ont tenté tant bien que mal d’enrayer cette « épidémie » qui rend aujourd’hui l’accès aux soins compliqué pour 2,5 millions de Français.

La Saône-et-Loire fait partie des départements où trouver un généraliste, surtout dans certains secteurs, devient une vraie gageure. Le Conseil départemental tente donc le tout pour le tout, et lance un recrutement « massif » de 30 généralistes, qui seront salariés par le département. Une première en France, souligne Le Parisien, qui relate cette initiative.

Le président (LR) de l’assemblée départementale, André Accary, interrogé par le quotidien, émet un constat sans appel : « Beaucoup de choses ont déjà été essayées, mais sans le succès escompté ». Le Conseil départemental a donc fait preuve de pragmatisme et de réalisme : « Aujourd’hui, les jeunes médecins n’ont plus envie de faire autant d’heures que leurs prédécesseurs. Les médecins à 70 heures par semaine, c’est bientôt fini », admet le Président.

Moins d’heures de travail et surtout moins de paperasse, voilà ce qui pourrait motiver les jeunes médecins. Le département proposera donc à partir de septembre 30 places de médecins généralistes salariés, à 35 heures hebdomadaires, pour 5 000 euros net et avec une assistance pour alléger la charge administrative.

Tout a été pensé pour répondre aux besoins de la population sans mettre en péril l’exercice des médecins libéraux installés. Les praticiens salariés seront donc déployés là où la demande est la plus forte et pourront être déplacés si un confrère venait à s’installer en libéral dans le secteur.

Si les jeunes médecins sont plus attentifs à la qualité de leur vie privée, ils ont aussi évolué en matière d’exercice et sont de moins en moins nombreux à vouloir exercer seuls. Là encore, le Conseil départemental a pensé à eux. Les nouvelles recrues devraient être installées par trois, « pour qu’ils se sentent moins seuls face aux besoins », précise André Accary.

Le dispositif a été approuvé par la Caisse primaire d’assurance maladie et l’Agence régionale de santé. Il ne reste donc plus qu’à trouver les heureux élus.

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