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Charte de bonnes pratiques

Cancer : 11 acteurs s’engagent pour favoriser le retour à l’emploi

Chaque jour, 400 actifs sont touchés par un cancer. Nombre d’entre eux perdent leur travail. L’INCa souhaite faciliter le maintien, et leur retour à l'emploi.

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Le cancer ne doit plus être synonyme de précarité. C’est l’un des grands objectifs du Plan Cancer 2014-2019. Un grand pas en ce sens vient d’être franchi. 11 collectivités et entreprises ont signé une charte de bonnes pratiques avec l’Institut national du cancer (INCa). Bordeaux Métropole, Carrefour ou encore Sanofi s’engagent à faciliter le retour vers l’emploi des salariés touchés par un cancer.

La charte proposée par l’INCa fixe un but clair : que le cancer ne signifie plus arrêt prolongé du travail. Limiter les répercussions de la maladie se situe au cœur de la bataille. Car chaque jour, 1 000 cancers sont diagnostiqués. Parmi eux, 400 touchent une personne en activité professionnelle.

Renforcer le sentiment d’appartenance

A l’heure actuelle, un actif sur trois perd son emploi ou le quitte en raison du diagnostic. « L’amélioration de l’accompagnement des salariés touchés par le cancer (…) est un enjeu pour toutes les entreprises », reconnaît Laurence Breton-Kueny, vice-présidente de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) dans un communiqué.

La charte de bonnes pratiques fournit des solutions concrètes aux entreprises. Quatre grands axes organisent l’approche. L’accompagnement du maintien, mais aussi du retour à l’emploi, en constitue une facette majeure. Le document suggère ainsi de renforcer le sentiment d’appartenance du salarié en arrêt maladie, en le tenant au courant des évolutions de l’entreprise.

La visite de pré-reprise joue un rôle-clé dans la réinsertion du salarié : elle permet de construire un projet de retour. Les référents sont invités à insister sur son importance. Les chômeurs semblent toutefois oubliés de cette charte. Seul un sur trois retrouve un emploi après son cancer. L’insertion semble plus difficile lorsqu’aucune attache n’existe.

L’initiative valorisée

Faire évoluer le travail après un cancer nécessite une formation spécifique des décideurs, ainsi que plus de partage entre les acteurs. Car la Ligue contre le cancer l'a montré, dès 2014 : la plupart des dispositifs d'aide ne sont pas connus, des employeurs comme des employés. Une cartographie des solutions disponibles a été mise en ligne par le ministère en charge de la Santé. L’INCa propose aussi un soutien financier aux entreprises qui prennent l’initiative.

« Pour faciliter le retour et le maintien en emploi des salariés malades, nous avons accepté de nous questionner sur notre organisation, explique Patrice Mercier, ergonome à Fermiers du Sud-Ouest. Les salariés sont maintenant mieux accompagnés. »

De tels accords étaient cruellement nécessaires. D’après l’enquête VICAN2, menée par l’INCa, le cancer cause de gros dégâts sur le plan financier. Un quart des patients vivent en dessous du seuil de pauvreté dans les deux ans suivant le diagnostic. Celui-ci a des effets larges, puisque dans 60 % des cas, il est à l’origine d’une baisse de revenus.

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