ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Réduire la taille de son assiette pour lutter contre l’obésité

Université de Cambridge

Réduire la taille de son assiette pour lutter contre l’obésité

Par Léa Surugue

Se servir des assiettes plus petites pourrait être une clé pour lutter contre le surpoids et l'obésité, révèlent des chercheurs de l'université de Cambridge.

Sojka Libor/AP/SIPA

Et si pour lutter contre le surpoids, il suffisait de réduire la taille de son assiette ? Ce conseil diététique, qui peut sembler banal, n’est pas dénué de fondements scientifiques, comme le souligne une étude de l'université de Cambridge au Royaume-Uni.

 

16 % de calories en moins

Les chercheurs ont analysé 61 travaux publiés ces dernières années sur le sujet. Ils ont ainsi montré que le fait de servir des portions de nourriture plus petites pouvait entraîner une diminution de près de 16 % du nombre de calories consommées quotidiennement. Par ailleurs, plus l’assiette servie était grande, plus les 6 711 participants aux études se sentaient incités à manger en quantité, et même à surconsommer, notamment par crainte de gâcher.

Des résultats d'autant plus significatifs qu'en vingt ans, les plats et les boissons proposés à la consommation seraient devenus plus copieux, comme le souligne un rapport de la British Heart Foundation. Par exemple, les sachets de chips proposés dans les grandes surfaces britanniques en 2013 ont augmenté de 50 % en vingt ans. Un muffin qui pesait en moyenne 72 grammes en 1993 peut aujourd'hui atteindre les 130 grammes.

 

British Heart Foundation

 

Restaurants et supermarchés

En France, près de 15 % de la population adulte serait obèse, daprès le ministère de la Santé. La « malbouffe » et la surconsommation augmentent aussi le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète. A en croire cette étude, réduire les portions de nourriture à table, ainsi que la taille des produits vendus, constituerait donc une des réponses simples à ce problème sanitaire de grande ampleur.

« L’obésité est souvent associée à des facteurs génétiques ou à un mauvais contrôle de ce que l’on mange. Nos travaux démontrent qu’elle est aussi liée à des facteurs externes, comme la taille des repas qui nous sont proposés. Nous devons éduquer les personnes à ne pas trop se servir lorsqu’elles mangent », estime le Dr Gareth Hollands, co-auteur de l’étude. Pour lui, ce sont les restaurants et les supermarchés qui doivent jouer un rôle plus important, en proposant des portions plus petites pour moins chères, en alternative aux portions classiques.