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Plus de temps pour se former

VIH : la commercialisation des autotests reportée en septembre

Les autotests de dépistage rapide du VIH devaient être disponibles en France dès le mois de juillet. Mais le fabricant informe que la commercialisation est reportée en septembre.

VIH :  la commercialisation des autotests reportée en septembre REVELLI-BEAUMONT/SIPA




L’autotest sanguin de dépistage du VIH ne sera pas disponible avant la rentrée prochaine. La société AAZ explique être « soucieuse de laisser le temps à l’ensemble des acteurs de santé de se former à la dispensation de l’autotest VIH, ainsi qu’à l’accompagnement des personnes qui s’auto-dépisteront ».
La SFLS (Société Française de Lutte contre le Sida), UTIP association, les COREVIH (Comités de coordination de la Lutte contre le VIH), les groupements de pharmaciens ou les facultés de pharmacie, sont autant d'acteurs à former.
C’est pourquoi l'entreprise repousse la mise sur le marché au 15 septembre prochain, date à laquelle AAZ organisera à Paris un village de démonstration et de prévention sur le parvis de l'hôtel de ville. Elle remettra aussi symboliquement en pharmacie le premier autotest de dépistage.

Cette société française avait obtenu, en avril dernier, la norme CE pour son « Autotest VIH ». Un label nécessaire à la commercialisation en France et qui assure la conformité du produit avec les normes européennes. Vendu entre 25 et 28 euros, dans les pharmacies et sur leurs sites internet, cet autotest permet, à partir d'une goutte de sang prélevée au bout du doigt, d'identifier en quinze minutes la présence ou non d'anticorps spécifiques produits en cas d'infection par le virus du sida.


Outil complémentaire de dépistage

En février dernier, la Haute Autorité de Santé avait diffusé une note d’information, sous forme de questions-réponses, à destination des professionnels de santé et des associations en contact avec les usagers de l’autotest. Elle y rappelle que c’est « un outil complémentaire au dispositif actuel et il ne doit pas s’y substituer ».

En effet, même si ces autotests permettent d’améliorer le dépistage, ils ne sont pour autant pas fiables à 100 %. « Tout résultat positif doit être confirmé par un test en laboratoire, peut-on lire. Un test négatif ne signifie pas forcément que la personne testée et se(s) partenaire(s) ne sont pas infectés par le VIH ». De plus, ils sont peu sensibles en cas d’infection récente, inférieure à 3 mois, et surtout, cet autotest ne dépiste pas les autres maladies sexuellement transmissibles.

Les associations enthousiastes

Malgré ces limites, les autotests sont accueillis avec enthousiasme par les associations de lutte contre le VIH, qui expérimentent depuis plusieurs années déjà les TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique). « Ils permettent d’atteindre les populations les plus exposées aux risques, qui ne vont pas vers une offre classique de dépistage, expliquait le 17 avril dernier, Théau Brigand, de l'association Aides à Pourquoidocteur. C’est beaucoup plus facile d’avoir accès à ces personnes si l’on dispose d’une offre variée ».

Moins stressants, moins invasifs et plus simples à réaliser que ceux des centres de dépistage, ces tests permettent à ces associations de mettre en place un accompagnement tout au long du parcours de soins, du dépistage jusqu'au traitement de la maladie.
En France, 20 % des personnes infectées par le VIH ignorent leur séropositivité. Ces autotests permettraient sans doute d’aller plus loin dans la lutte contre la maladie, mais surtout d’améliorer l’accès au dépistage pour tous.

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