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Sommeil

Dormir moins de 7 heures par nuit peut vous coûter des années de vie

Une étude menée aux Etats-Unis montre que le manque de sommeil est l’un des facteurs les plus prédictifs de mortalité, juste après le tabac, peu importe son lieu de résidence ou son niveau de vie.

Dormir moins de 7 heures par nuit peut vous coûter des années de vie Pheelings Media / istock




L'ESSENTIEL
  • Dormir moins de sept heures par nuit est associé à une espérance de vie plus courte, selon une vaste étude américaine.
  • Le manque de sommeil arrive juste après le tabac comme facteur prédictif de mortalité.
  • Bonne nouvelle : la durée de sommeil est un facteur de risque modifiable.

Dormir moins de sept heures par nuit – comme le fait le Français adulte moyen avec 6h42 quotidiennes – pourrait sérieusement raccourcir votre espérance de vie, presque autant que le tabagisme. C’est la conclusion alarmante d’une vaste étude menée aux États-Unis, qui établit un lien fort entre la durée du sommeil et la longévité, quels que soient le lieu de résidence ou le niveau de vie des individus.

Un lien entre manque de sommeil et espérance de vie

Publiée dans la revue SLEEP Advances, la recherche s’est appuyée sur les données de plus de 3.000 comtés américains entre 2019 et 2025. En croisant les réponses d’un large sondage mené par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avec les chiffres de l’espérance de vie, les scientifiques ont observé une tendance constante : dans les régions où davantage de personnes dorment moins de sept heures par nuit, la durée de vie est plus courte. Ce phénomène s’est répété dans presque tous les Etats, année après année, même en tenant compte d’autres facteurs de risque majeurs comme le tabagisme, l’obésité ou l’inactivité physique.

Parmi tous les facteurs de mode de vie analysés, le manque de sommeil arrivait juste derrière le tabagisme comme prédicteur de mortalité. Il se classait même devant l’obésité, le diabète et l’inactivité physique. Une seconde analyse a légèrement modifié ce classement, plaçant l’obésité à égalité avec le tabac, mais le sommeil restait un indicateur primordial. "Je ne m’attendais pas à une corrélation aussi forte avec l’espérance de vie, explique Andrew McHill, professeur associé à l’Université Oregon Health & Science et auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Nous avons toujours su que le sommeil est important, mais ces résultats le prouvent avec éclat".

Le sommeil, un facteur de risque modifiable 

La carte du sommeil révèle des écarts frappants entre comtés voisins. Là où 40 % des habitants dorment trop peu, l’espérance de vie peut être de plusieurs années inférieure à celle d’un comté voisin où seulement 25 % des habitants sont concernés. Bonne nouvelle : la durée de sommeil reste un facteur modifiable. Contrairement à la génétique ou à certains déterminants environnementaux, elle peut donc être améliorée via des politiques publiques ciblées : horaires scolaires, campagnes de sensibilisation, soutien aux travailleurs de nuit...

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