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Symptômes vasomoteurs

Cancer du sein : les bouffées de chaleur persistantes après la ménopause sont un signe

De nouveaux travaux établissent un lien entre la persistance des symptômes vasomoteurs comme les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur après la ménopause, et un risque accru de développer un cancer du sein.

Cancer du sein : les bouffées de chaleur persistantes après la ménopause sont un signe yacobchuk/iStock




Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes sont des symptômes que connaissent bien les femmes ménopausées. 75% d’entre elles éprouveraient ces symptômes vasomoteurs (VMS), dus à la chute dans l’organisme des deux hormones sexuelles responsables des cycles des règles, l’œstrogène et la progestérone.

Souvent passagères, ces bouffées de chaleur disparaissent en général dans l’année qui suit l’apparition de la ménopause, même si 25% continuent à les éprouver jusqu’à cinq années plus tard. Temporaires, elles peuvent, lorsqu’elles persistent 10 ans ou plus, être le signe d’un risque accru de cancer du sein.

Un risque de cancer du sein plus élevé, mais pas de mortalité plus importante

C’est ce que met en lumière une nouvelle étude publiée le 2 janvier dans Menopause, le journal de la North American Menopause Society (NAMS). Menée à grande échelle, elle conclut que les femmes atteintes de symptômes vasomoteurs persistants ont plus de risques de recevoir un diagnostic de cancer du sein que celles n’ayant jamais souffert de ces troubles.

Les données ont été recueillies auprès de plus de 25 000 femmes ayant participé aux essais de la Women’s Health Initiative (WHI), et suivies en moyenne pendant 17,9 ans. Durant cette période, 399 cancers du sein ont été observés. Les femmes atteintes de VMS persistant avaient une incidence de cancer du sein plus élevée que les femmes n'ayant jamais subi de symptômes vasomoteurs.

En revanche, les résultats ne montrent aucun lien direct entre symptômes vasomoteurs persistants et mortalité. Car bien que la mortalité spécifique au cancer du sein soit plus élevée chez les femmes atteintes d'un VMS persistant, la différence n'était pas statistiquement significative. Cela signifie donc que les VMS persistants ne semblent pas influer sur les taux de survie au cancer du sein.

Le rôle-clé des hormones

Comment expliquer le lien entre ces symptômes vasomoteurs et le cancer du sein ? Pour les scientifiques, les hormones sont impliquées, même si d’autres études sont nécessaires. Par exemple, l'hormonothérapie s'est révélée être le traitement le plus efficace pour contre les symptômes vasomoteurs alors que les niveaux d'hormones sexuelles sont également liés au risque de cancer du sein après la ménopause.

"Dans ce grand groupe de femmes qui n'utilisaient pas d'hormonothérapie, les bouffées de chaleur persistantes et les sueurs nocturnes pendant 10 ans ou plus étaient associées à une augmentation légère mais significative de l'incidence du cancer du sein", a déclaré le Dr JoAnn Pinkerton, directrice exécutive du NAMS.

Toutefois, d’autres facteurs de risques sont à prendre en considération comme "un indice de masse corporelle supérieur 30 et la consommation d'alcool". "Des études supplémentaires sont nécessaires chez les femmes qui ont des bouffées de chaleur persistantes pour comprendre leurs risques cardiovasculaires et de cancer", conclut-elle.

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