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QUESTION D'ACTU

L'addiction au smartphone, une vraie maladie ?





Tous les parents d'ados en sont convaincus. Leur fils ou leur fille est accro à son portable. Du côté des scientifiques, la question n'est en revanche pas encore tranchée. Mais à Singapour, comme dans bon nombre de pays d'Asie, des psychiatres plaident pour que l'addiction aux smartphones soit reconnue comme un trouble psychologique, relate le quotidien 20 minutes.


«Les patients viennent pour des troubles liés au stress et à l'anxiété, mais je me rends compte que leur mécanisme de survie est de se connecter en ligne et d'aller naviguer sur les réseaux sociaux», explique Adrien Wang, psychiatre au centre médical de Gleneagles. Et le médecin d'évoquer le cas d'un jeune manifestement très dépendant : «Il n'était pas rasé, maigre, les cheveux longs, ne s'était pas douché depuis plusieurs jours. Il avait l'air d'un sans abri», explique M. Wang à l'AFP. Et quand son père a coupé son accès à Internet à la maison, il est sorti de chez lui à la recherche désespérée de la connexion wifi d'un voisin. Résultat : il a dû être hospitalisé et traité par antidépresseurs.


D'autres psychiatres constatent eux aussi l'impression que la situation s'est dégradée ces dernières années et mentionnent aussi des symptômes physiques tels que le "text-neck" et "l'iNeck" qui sont des douleurs à la nuque dues à la position que l'on adopte lorsque l'on utilise son smartphone. Et si ce sont des médecins d'Asie du sud-est qui tirent la sonnette d'alarme, rien d'étonnant à cela. Une étude du cabinet Nielsen publiée l'année dernière révélait que 87% des Singapouriens sont munis d'un smartphone contre 65% aux Etats-Unis et leurs sessions sont en moyenne deux fois plus longues.


Cependant, les psychiatres singapouriens ne sont pas les seuls à estimer que la dépendance au téléphone portable relève de l'addiction. Des chercheurs américains ont publié en novembre 2012 une étude dans la revue The Journal of behavioural addictions montrant que les plus addicts au portable avaient des traits de personnalités spécifiques : impulsivité, matéralisme, relations personnelles limitées... Alors certes, l'addiction au téléphone portable n'est pas encore reconnue comme un vrai trouble dans le DSM, la bible des malades psychiatres, mais le terme nomophobie qui est une contraction de "no mobile-phone phobia" existe déjà. Et la définition même de dépendance ou d'addiction semble être adaptée à la situation : c'est un comportement répété dont on ne parvient pas à se défaire, et dont l'absence entraîne un malaise psychique voire physique.

 

 

 

 

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