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Vaccination

Une nouvelle technique pour transporter les vaccins sans réfrigération

Grâce à une coquille de silice, ils peuvent supporter le transport et le stockage dans des zones à plus de 100°C. 

Une nouvelle technique pour transporter les vaccins sans réfrigération Gam1983/iStock




Cette découverte pourrait révolutionner la vaccination à l’avenir. Des chercheurs de l’université de Bath (Royaume-Uni) ont placé les protéines actives du vaccin contre le tétanos dans une coquille faite de silice. La technique permet de conserver les principes actifs du produit, même en le transportant sans réfrigération ou en l’exposant à des températures élevées. 

Des vaccins envoyés par voie postale 

Les scientifiques appellent cette méthode “ensilication” en anglais, cela signifie entourer hermétiquement une substance grâce à la silice, un produit naturellement présent dans l’environnement. Ils ont envoyé des vaccins contre le tétanos par voie postale : une partie était dans une capsule de silice, l’autre était dans son contenant habituel. Les échantillons ont été transportés sur près de 500 km, entre Bath et Newcastle, soit un voyage de deux à trois jours.

À leur arrivée, les chercheurs ont injecté les doses à des souris. Ils ont constaté que le vaccin transporté dans une coquille de silice fonctionnait toujours, car une réponse immunitaire a pu être observée. En revanche, celui transporté dans un contenant classique n’a pas provoqué cette réaction chez la souris. Pour l’équipe scientifique, c’est le signe que le produit a été endommagé suite à son transport. “Ce sont vraiment des données importantes, souligne la docteure Asel Sartbaeva, directrice de ce projet scientifique, parce que cela nous montre que cette technique permet de préserver la structure des protéines du vaccin, mais également leur fonctionnement, c’est-à-dire leur immunogénicité.” D’autres essais ont également montré que cette technique de conservation permet de protéger le vaccin lorsqu’il est exposé à des températures élevées, jusqu’à 100°C. 

L’espoir d’éradiquer certaines maladies 

Les chercheurs souhaitent étendre cette technique, et mener des essais sur le vaccin contre la diphtérie et sur celui contre la coqueluche. À terme, ils aimeraient pouvoir l’utiliser pour le DTP : le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la polio, administré aux enfants en bas âge. “Ainsi tous les enfants à travers le monde pourraient recevoir les infections de DTP”, ajoute la scientifique. Pour elle, l’objectif à plus long terme est d’éradiquer les maladies pour lesquelles un vaccin est disponible dans les pays pauvres, en “utilisant des vaccins non-thermosensibles et en coupant la dépendance aux chaînes réfrigérées”. D’après ses estimations, près de 50% des doses de vaccin disponibles dans le monde sont détruites avant leur usage pour cause d’exposition à des températures trop élevées. 

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