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Début d'un essai au CHU de Nice

Cancer du poumon : l'espoir d'un test sanguin pour le dépister

Ce lundi, le CHU de Nice a annoncé en grande pompe le début d'un essai clinique visant à valider un test sanguin permettant de dépister de manière précoce les cancers du poumon. 

Cancer du poumon : l'espoir d'un test sanguin pour le dépister  Mark Thomas / Rex Featu/REX/SIPA




Le CHU de Nice et la start-up Rarecells Diagnostics ont annoncé ce lundi le début d'un essai clinique visant à valider un test sanguin qui permettrait de dépister de manière précoce les cancers du poumon. Face au fléau que représente ce cancer – le plus meurtrier en France –, la nouvelle ne pouvait que faire grand bruit. Beaucoup de médias s’en font donc l’écho ce matin… Tout comme il y a tout juste un an, quand l’équipe du Pr Paul Hofman avait annoncé la mise au point de ce test diagnostique. Un enthousiasme médiatique peu partagé par les spécialistes en cancérologie. Un an plus tard, les chercheurs niçois espèrent convaincre.

Une campagne de communication intensive 

Comme l’explique Le Parisien, ce test sanguin s’appuie sur la détection de CTC, des cellules tumorales circulantes. Produites par la tumeur, ce sont elles qui vont permettre au cancer de métastaser. Celles étudiées par l’équipe de Paul Hofman sont dites sentinelles : elles sont présentes dans le sang au tout début du développement du cancer. Les détecter permettrait donc de dépister la maladie précocément. Or actuellement, le cancer du poumon est encore trop souvent diagnostiqué à des stades avancés, ce qui péjore le pronostic.

Si les recherches du Pr Hofman avaient été déjà largement médiatisées à l’automne 2014, c’est que la publication des premiers résultats dans une revue scientifique avait été accompagnée d’une campagne de communication intensive. Fait rare dans le monde de la recherche académique, moins dans celui des start-up. En effet, ce projet est développé en partenariat avec Rarecells Diagnostics, et les aspects financiers ne peuvent être exclus de l’équation.

Difficile de généraliser le test

Les oncologues interviewés avaient cependant rapidement douché l’emballement médiatique, et avec, l’enthousiasme et les espoirs générés auprès du grand public. L’étude, certes sérieuse, présentait des biais. Surtout, elle ne concernait que 168 patients parmi lesquels le test avait correctement identifié cinq personnes, qui avaient par la suite développé un nodule. Mais avec un échantillon de petite taille, et de surcroît des patients fumeurs de longue date, atteints de BPCO (maladie respiratoire chronique), difficile de généraliser la valeur du test en population générale.

Aujourd’hui, ce ne sont pas de nouveaux résultats qu’annonce le CHU de Nice, mais bien le lancement d’une nouvelle étude, qui pourrait permettre de confirmer la valeur de ce test sanguin. Depuis leur dernière publication, les chercheurs ont réussi à lever les fonds nécessaires pour continuer leurs travaux et mettre sur pied cet essai multicentrique, qui devrait cette fois-ci inclure 600 personnes, précise Le Parisien. Mais toujours des fumeurs, atteints de BPCO. Les résultats ne sont pas attendus avant 2019, mais possible que l'on entende de nouveau parler de ce test d'ici là...

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