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Journée mondiale de l'urticaire

Urticaire : une personne sur cinq est concernée

Démangeaisons, plaques rouges... L'urticaire est une maladie fréquente mais mal diagnostiquée. Affichante, elle est source de mal-être pour beaucoup de patients. 

Urticaire : une personne sur cinq est concernée Rex Features/REX/SIPA




Dans le monde, près de deux personnes sur 10 souffrent d’urticaire au moins une fois dans leur vie. Une maladie de peau fréquente mais qui pourtant reste encore méconnue. La seconde édition de la journée mondiale de l’urticaire, le 1er octobre prochain, sera ainsi l’occasion de sensibiliser le grand public et les personnes souffrant d’urticaire sur cette pathologie encore trop souvent confondue à tort à l’allergie.

L’urticaire est une maladie inflammatoire caractérisée par des plaques rouges et accompagnées de démangeaisons, parfois même de gonflement de la peau ou des muqueuses. Ces plaques ressemblant à des piqûres d’ortie ont par ailleurs la particularité de se déplacer au fil de la journée.

 

Diagnostic difficile

Bien qu’il soit plus fréquent sur les bras ou les jambes, l’urticaire peut également toucher le visage, les organes génitaux ou les muqueuses comme les lèvres, la langue ou le pharynx. Dans ces régions, les lésions sont pâles, plus douloureuses et démangent plus. Elles correspondent à un gonflement soudain qui disparaît généralement dans les 72 heures.

Pour les patients souffrant d’urticaire chronique, le diagnostic est souvent difficile. Pour une grande majorité, la cause de l’apparition spontanée des symptômes n’est pas connue. Dès lors, les patients s’engagent dans une suite de rendez-vous médicaux malheureusement infructueux. « L’urticaire est une maladie qui n’est pas toujours diagnostiquée, et quand elle est chronique, les patients ne sont pas toujours bien orientés, explique le Dr Angèle Soria du service de dermatologie et d’allergologie à l’hôpital Tenon (Paris). Une consultation dédiée à l’urticaire dans des centres prenant en charge cette pathologie est importante pour éviter le nomadisme médical. Le développement d’ateliers d’éducation thérapeutique permettant au patient de mieux comprendre et maîtriser sa maladie est primordial. Enfin le traitement doit être adapté à chaque situation et à son retentissement sur la qualité de vie. »


Une qualité de vie altérée

De fait, l’urticaire est une maladie affichante et peut être source de mal-être. Une enquête menée en 1997 a montré que 63 % des patients souffrent d’anxiété, et 73 % déclarent avoir une vie sexuelle altérée. De plus, la maladie interfère également dans la vie professionnelle et scolaire des malades. C’est le cas de Pierre, 31 ans, commercial dans l’hôtellerie. « Je me dois d’être impeccable devant mes clients. Les matins où je me réveille avec les lèvres qui ont triplé de volume, je n’ose pas me rendre à mon travail et je préfère rester chez moi. J’ai peur qu’à la longue, mon patron ne comprenne plus ces absences répétées », témoigne-t-il. Selon une étude réalisée aux Etats-Unis chez 50 patients, plus de la moitié d’entre eux ont dû s’absenter en moyenne 1,5 jour par an par personne.

Quel que soit le type d’urticaire, le traitement repose sur des antihistaminiques, afin de réduire les démangeaisons. Ils agissent rapidement, entre 30 minutes et une heure, mais ne guérissent pas la cause de la maladie. Pour éviter l’apparition des crises, les spécialistes recommandent d’éviter la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine, de prendre des souches trop chaudes ou le sauna. Apprendre à faire face à des situations stressantes permet aussi d’éliminer un facteur aggravant.

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