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Médecine douce

Pélothérapie : et si vous vous faisiez envelopper de boue thermale ?

La pélothérapie consiste à appliquer de la boue thermale chaude sur certaines zones corporelles pour soulager les douleurs. Pour en tester les effets, une journaliste de Mieux Vivre a pris un bain de péloïde.

Pélothérapie : et si vous vous faisiez envelopper de boue thermale ?  RossHelen/iStock

  • Publié le 25.07.2023 à 10h00
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9h10. En peignoir et en claquettes, je prends l’ascenseur pour me rendre à l’espace thermal des Thermes Sourcéo à Saint-Paul-lès-Dax. Une des membres du personnel m’accueille avec le sourire et me tend une serviette. "Est-ce que je peux jeter un coup d’œil à votre planning de soins ?", lance-t-elle avant de scruter la feuille pliée en quatre que je lui donne. "Dans cinq minutes, vous avez le bain de boue, vous devez continuer tout droit, tourner à la première à droite et attendre devant les cabines 25 et 26." Ni une, ni deux, je suis ses indications.

Après sept ou huit minutes d’attente, j’entends mon nom et prénom. Katia m’attend au niveau de la première partie de la cabine. "Bonjour, si je ne me trompe pas, c’est la première fois que vous faites cette cure spécialisée en rhumatologie. Vous allez laisser vos affaires ici, mettre votre bonnet puis venir de l’autre côté", m’indique la jeune femme, qui porte un tablier bleu, des gants et des bottes de pluie, avant de partir. Rapidement, je pose mon peignoir sur une sorte de transat vert et mets mes claquettes juste en dessous. Je traverse la petite pièce. Le sol carrelé est froid et mouillé. En ouvrant la porte de la deuxième partie de la cabine, je sens l’odeur de la terre. Devant moi se trouve un sceau rempli de boue, sur lequel est marqué l’heure de mon soin.

Une boue chauffée "entre 41 et 44 °C"

Alors que j’avance doucement pour ne pas tomber, j’entends Katia échanger avec un curiste, dont elle s’occupe, dans une autre cabine. "C’est bon Monsieur, le soin est terminé ! Ça s’est bien passé ? Vous pouvez aller vous rincer", enchaîne-t-elle après avoir enclenché le départ des jets d'eau. La trentenaire revient me voir. "Vous êtes prête ? Ah, il faut enlever votre maillot de bain, on est entre nous ici !" Dans la précipitation, je retourne dans la première pièce et je me déshabille. "Alors, durant ce soin, vous allez être allongée et enveloppée dans un drap en plastique. Mais avant, je vais vous appliquer le péloïde, dont la température est entre 41 et 44 °C, sur toutes les zones articulaires. Il s’agit d’un mélange d’eau thermale et du limon du fleuve Adour", explique la jeune femme à la voix rauque avant de s’assurer que je n’ai aucune contre-indication.

Elle me demande de m’asseoir sur un transat bleu recouvert du drap blanc plastifié. Dans un premier temps, elle place la boue sur le dossier de la chaise longue et ensuite me dit de m’allonger. La boue est brûlante. "Le péloïde a une action vasomotrice. En clair, la boue dilate et modifie la taille des vaisseaux sanguins, ce qui va réduire les douleurs", ajoute Katia. En deux minutes, elle applique des couches épaisses de boue au niveau de mes épaules, mes coudes, mes mains, mes hanches, mes chevilles, mes orteils et insiste bien sur mes genoux, qui me font souvent mal. Je commence à avoir chaud, très chaud. Bizarrement, l’odeur de la boue n’est pas aussi forte que je ne le pensais ou peut-être que mon esprit est concentré sur la chaleur du péloïde.

"Je suis plus détendue"

"Avant de vous envelopper, je vais placer des lingettes fraîches au niveau de votre cœur, votre front et vos tibias pour éviter que votre fréquence cardiaque n’augmente trop. Ce n’est pas très agréable." À peine après avoir fini sa phrase, elle s’exécute. Contrairement à ce qu’elle me disait, ce moment me fait du bien et me permet de ne plus penser à la température élevée de la boue. En deux ou trois secondes, elle rabat les côtés du drap en plastique. Je me transforme en momie ou me retrouve comme un papillon dans son cocon. Les premières minutes sont les plus longues, car j’ai du mal à supporter la chaleur. Je tente de bouger mes doigts et mes orteils. Impossible. La boue devient de plus en plus dure. Je décide alors de fermer les yeux. Au bout de cinq minutes, je suis plus détendue et je somnole.

La porte de la cabine claque. "C’est l’heure de la pause fraîcheur", s’exclame Katia. Elle prend la lingette posée sur mon front, ouvre le robinet et la trempe dans de l’eau froide avant de la placer sur la partie supérieure de mon visage. J’ai directement moins chaud. "Tout va bien ? C’est reparti pour sept minutes !" Après son départ, je referme les yeux et finis par m’assoupir pendant quelques minutes, malgré les bruits de jets d’eau. "Le soin est terminé !" Je me réveille. Tout va très vite. La jeune femme enlève le drap et les lingettes. Articulation par articulation, elle retire la boue et la met dans le seau à ma gauche. "On va garder le péloïde et le réutiliser pour votre prochain soin." Je commence à avoir la chair de poule.

"Mes genoux me font moins mal"

"Vous pouvez vous lever et aller vous rincer." Je marche sur la pointe des pieds pour ne pas glisser. À chaque appui au sol, je me rends compte que mes genoux me font moins mal. Pendant que je nettoie et frotte les parties de mon corps pleines de boues, Katia plie le drap dans lequel j’étais enveloppée et rince le transat. Elle dirige le jet vers moi et me demande de me tourner. "Je vais en profiter pour vous rincer le dos et les pieds. C’est bon ! Ne bougez pas, je vais mettre un drap chaud sur votre dos avec lequel vous pourrez vous essuyer. J’espère que le soin vous a plu, on se revoit demain !" Plus apaisée que jamais, je me dirige vers la première cabine pour enfiler mon peignoir et filer à mon prochain soin.

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