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Psychologie familiale

Comment choisir son surnom lorsque l’on devient grand-parent ?

Mummy, mamita, papoume, papili... Alors que de plus en plus de surnoms existent, la psychologue spécialisée dans les problématiques familiales Nathalie Parent explique l’origine de ce phénomène et livre ses précieux conseils pour que l’appellation des nouveaux grands-parents convienne à tout le monde.

Comment choisir son surnom lorsque l’on devient grand-parent ? monkeybusinessimages / istock

  • Publié le 11.05.2023 à 14h10
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- Mieux Vivre Santé : De plus en plus de diminutifs existent pour les grands-parents. Quelles sont les appellations les plus à la mode aujourd’hui ?

Nathalie Parent - On trouve désormais vraiment de tout. Mais en ce moment, je vois beaucoup de grands-parents se faire appeler "papi George" ou "grand-maman Françoise" par exemple.

C’est plutôt une bonne option, car coller une appellation traditionnelle à un prénom permet à l’enfant de bien comprendre l’arbre généalogique de sa famille et ainsi de parfaire une étape importante de son développement.

- Pourquoi se faire appeler simplement "papi" ou "mamie" peut-il être aujourd’hui un problème pour certains nouveaux grands-parents ?

Certains nouveaux grands parents associent les surnoms traditionnels à la vieillesse, ce qui peut poser problème s’ils ne se sentent pas encore véritablement âgés ou s’ils ont envie de "rester jeunes" dans leur tête.

D’autres se souviennent également que leur propre "papi", "mamie", "grand-père" ou "grand-mère" étaient assez distants, avec bien souvent l’utilisation du vouvoiement pour communiquer avec eux. Dans ce cas-là, le désir de trouver un nouveau surnom traduit généralement la volonté d’être plus proche de ses petits-enfants que ne l’ont été ses propres grands-parents.

Enfin, certains grands-parents voient dans l’instauration d’appellations traditionnelles une sorte de "passage du flambeau éducatif" à leur enfant, ce qu’ils ne sont parfois pas encore tout à fait prêts à faire.

- Lorsque l’on devient grand-parent, faut-il trouver son sobriquet tout seul ou plutôt attendre que les parents et l’enfant se décident ?

Je pense que c’est plutôt aux parents de suggérer un surnom, en accord avec les grands-parents.

Après, si l’enfant trouve tout seul une appellation qui convient à tout le monde et qui fait sens pour lui, il faut la laisser comme telle.

- Faut-il le dire si l'appellation ne convient pas ?

Tout à fait, il ne faut pas hésiter à verbaliser clairement le problème. J’invite à le dire aux parents et à reprendre l’enfant en lui suggérant doucement autre chose, ce qui donne par exemple : "je n’aime pas que tu m’appelles mamie, appelle-moi plutôt mamoune s’il-te-plaît".

- Le choix d’un surnom peut-il créer des tensions intra-familiales ?

Oui, cette décision peut assez fréquemment générer des tensions et des non-dits, notamment quand cela devient un enjeu compétitif entre les quatre grands-parents ou les membres d’une famille recomposée. Dans ce cas précis, j’invite une fois encore les parents à intervenir, en faisant sentir à chaque grand-parent qu’ils ont tous la même importance.

- Les diminutifs peuvent-ils mettre du temps à se fixer ?

Tout à fait. Ils évoluent au gré des modes et peuvent se modifier quand l’enfant grandit, notamment lorsqu’il se met à parler.

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