Toutes les femmes doivent recevoir une information compréhensible dès le début de la grossesse sur le nombre probable, le moment et le contenu des consultations ainsi que sur l'offre de soins pour le suivi de la grossesse, les séances de préparation à la naissance, l'accouchement et la période postnatale.
L'information requiert un environnement adapté. Le cadre et le climat dans lesquels les consultations prénatales sont assurées doivent permettre aux femmes de parler de problèmes qui touchent à l'intimité du couple, à la fragilité affective et a fortiori de problèmes délicats comme les violences domestiques, les abus sexuels, les maladies psychiatriques et la consommation de toxiques ou les addictions (alcool, tabac, médicaments, drogues, etc.). Ces problèmes pourront également être abordés lors de l'entretien individuel ou en couple proposé systématiquement à toutes les femmes enceintes au cours du 1er trimestre de la grossesse.
Chaque consultation doit être structurée et comporter un contenu ciblé.
• d'écouter la demande de chaque femme et de chaque couple ;
• de fournir des informations, donner la possibilité de discuter d'éventuels problèmes et préoccupations et proposer à la femme de poser des questions, notamment sur l'accouchement et sur l'accueil de l'enfant ;
• de réaliser un examen clinique, prescrire et proposer des examens complémentaires ;
• de rester vigilant aux signes et symptômes pouvant affecter la santé de la mère et du foetus ;
• d'identifier systématiquement les besoins de soins complémentaires et d'orienter vers une filière de soins spécifique ;
• de commenter les résultats des examens biologiques et échographiques ;
• de réévaluer la programmation et le contenu des consultations prénatales. Chaque fois que l'examen de la femme enceinte ou les antécédents familiaux le rendent nécessaire, il est également proposé un examen médical au futur père avec éventuellement des examens complémentaires appropriés.
Sept consultations prénatales sont prises en charge à 100 % par le système d'assurance maladie ainsi qu'une consultation postnatale. Les femmes affiliées à un organisme d'assurance maladie reçoivent un « guide de surveillance médicale mère et nourrisson » comportant un calendrier des examens médicaux à effectuer avant et après l'accouchement. Le premier examen doit avoir lieu le plus tôt possible.
• Déterminer l'âge gestationnel : l'âge gestationnel théorique repose sur la date des dernières règles et sur la date de conception estimée par la femme. La réalisation d'une première échographie vient en complément pour confirmer cette date. Cette date de début de grossesse ne sera modifiée par rapport aux dates des dernières règles, chez une femme qui a des cycles réguliers, que si la différence est de plus d'une semaine.
• Remplir la déclaration de grossesse après la réalisation de la première échographie permet de valider la datation de la grossesse ce qui conditionne sur le plan réglementaire le début du congé prénatal, ainsi que la date du terme de la grossesse.
• Identifier le risque obstétrical et les besoins de soins complémentaires. Les consultations sont mensuelles jusqu'à l'accouchement.
• En début de grossesse, des visites plus longues sont nécessaires afin de procéder à un bilan complet et de pouvoir dialoguer.
• Le volume d'informations étant très important, une consultation supplémentaire peut être nécessaire.
• Les femmes qui ont besoin de soins complémentaires sont orientées vers une filière de soins spécifique.
Cet entretien fait partie des séances de préparation à la naissance. Il vise à renforcer la prévention des troubles du développement psycho-affectif des enfants, en améliorant dès la grossesse la sécurité émotionnelle des parents et en mobilisant leurs ressources. La qualité des relations entre les parents et les professionnels pourrait influencer la qualité des liens ultérieurs avec l'enfant.
L'entretien individuel ou en couple a pour objectifs :
• de favoriser l'expression des attentes, des besoins d'information, d'éducation, de prévention, du projet de naissance ;
• d'identifier des situations de vulnérabilité, d'insécurité affective, les signes de violence domestique et d'orienter vers un éventuel soutien spécialisé ;
• de recueillir des informations utiles sur les ressources de proximité ;
• d'établir des liens sécurisants avec les partenaires du réseau périnatalité les plus appropriés.
Face à toute forme d'insécurité, des interventions adaptées doivent être envisagées avec la femme enceinte et un réseau de professionnels activé autour d'elle : médecin traitant, sage-femme libérale ou de PMI, technicienne d'intervention familiale, psychologue, etc.
• discuter des modalités de prise en charge (par exemple : mode d'accouchement, mode d'anesthésie, allaitement, sortie précoce, hébergement, séances d'information et de présentation du lieu de naissance, etc.) ;
• poser des questions et, éventuellement exprimer ses craintes et ses peurs vis-à-vis de l'accouchement et renforcer son sentiment de confiance en sa capacité à prendre soin de son enfant.
• de parler du vécu de la période périnatale ;
• de poursuivre les interventions d'aide et de soutien si nécessaire ;
• de faire un examen gynécologique ;
• d'aborder le mode de contraception souhaité ;
• d'envisager si nécessaire une rééducation du post-partum.