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Pré-éclampsie : l'aspirine réduit les accouchements prématurés

Les femmes à haut risque de pré-éclampsie auraient un risque d'accouchement prématuré réduit de 60 % grâce à une prise quotidienne d'aspirine. 

Pré-éclampsie : l'aspirine réduit les accouchements prématurés pressmaster/epictura

  • Publié le 29.06.2017 à 07h41
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L’aspirine ne cessera donc jamais de nous étonner. Une étude parue dans le New England Journal of Medicine suggère que cet antiplaquettaire réduirait les risques de pré-éclampsie chez les femmes à haut risque.

Cette pathologie de la grossesse touche environ 40 000 femmes enceintes chaque année en France. Elle se manifeste par une élévation de la pression artérielle. En réduisant l’afflux sanguin au placenta, et donc au fœtus, la pré-éclampsie favorise l’accouchement prématuré. En France, un tiers des naissances prématurées sont attribuées à cette maladie. Et avec 20 décès par an, elle reste la seconde cause de décès maternel.


De l'aspirine en prévention

Plusieurs études ont montré que l’administration d’aspirine à faible dose permettait de prévenir le risque de pré-éclampsie chez les femmes à risque (diabète, hypertension chronique, grossesse multiple ou encore première grossesse). Aujourd’hui, ce médicament est seulement utilisé chez les femmes ayant un antécédent de pré-éclampsie afin d’éviter une récidive.

L’intérêt des travaux de l’équipe du King’s College de Londres et de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) est de valider l’efficacité de ce traitement en prévention primaire. Pour cela, ils ont sélectionné plus de 1 800 femmes à risque à travers l’Europe et en Israël. La moitié a reçu 150 mg d’aspirine par jour tout au long de la grossesse, tandis que l’autre moitié a pris sans le savoir un placebo. Les médecins ignoraient quelles étaient les femmes traitées avec de l’aspirine.

 

 

 

 

Moins d'accouchements prématurés

Si l’aspirine n’a pas réduit l’incidence de la pré-éclampsie chez ces femmes, le nombre de naissances prématurées a drastiquement diminué. Les accouchements avant la 34e semaine ont diminué de 82 %, et ceux avant la 37e semaine de 62 %.

Pour le Pr Kypros Nicolaides, responsable de ces travaux, ces résultats sont « la preuve définitive » de l’efficacité de l’aspirine. Il estime, ainsi, que la prise quotidienne d’une faible dose dès le premier trimestre de grossesse est un traitement simple pour prévenir la pré-éclampsie.

Une dose qui est, par ailleurs, sans risque pour le fœtus. Sur son site, le Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT) rappelle qu’aux « doses anti-agrégantes, il est possible d’utiliser l’aspirine quel que soit le terme de la grossesse ». En revanche, des doses supérieures à 500 mg sont « formellement contre-indiquées » a partir du 6e mois de grossesse.

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