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Savoir reconnaître les symptômes d'une crise cardiaque peut vous sauver la vie

Les personnes capables d’identifier les symptômes de la crise cardiaque ont plus de chances d’être soignées rapidement et donc de survivre. 

Savoir reconnaître les symptômes d'une crise cardiaque peut vous sauver la vie Chaichan Pramjit/istock




L'ESSENTIEL
  • La crise cardiaque peut se manifester à travers différents symptômes : douleur thoracique, maux de tête ou d'estomac, étourdissement, etc.
  • Une étude montre que plus les victimes sont capables d'identifier ces signes, plus leurs chances de survie sont élevées.
  • Mais les chercheurs estiment que la connaissance des symptômes demeure encore insuffisante.

Le temps est vital en cas d’attaque cardiaque. "Sans prise en charge immédiate, plus de 92 % de ces arrêts cardiaques sont fatals", prévient la Fédération française de cardiologie. Pour aider les victimes mais aussi pour savoir alerter soi-même, il est primordial de reconnaître les symptômes de cet accident. Selon une étude, qui sera présentée cette semaine au congrès de la Société européenne de cardiologie, les personnes capables de repérer les signes de l’attaque cardiaque ont plus de chances de survie. 

Quels sont les signes de l’arrêt cardiaque ? 

"Les symptômes d’une crise cardiaque peuvent inclure des douleurs thoraciques, des douleurs irradiantes dans les bras, la mâchoire et le cou, des étourdissements, des sueurs froides, un essoufflement, des nausées et une perte de conscience", développent les auteurs dans un communiqué. Dans leurs travaux, ils se sont intéressés aux liens entre la reconnaissance des symptômes, le délai de traitement et l’évolution de l’état de santé. Ces scientifiques de l’université de Gyeongsang en Corée du Sud ont utilisé un registre de patients ayant souffert d’une attaque cardiaque. Cela concernait près de 12.000 personnes, dont 10.623 avaient eu un seul accident cardiaque, et 1.136 en avaient subi plusieurs. 

La douleur thoracique, le symptôme le plus connu de l’attaque cardiaque 

Parmi les informations récoltées, il y avait les réponses à des questions posées par l’équipe soignante dont la reconnaissance des différents symptômes de l’attaque cardiaque. Les professionnels de santé avaient établi une liste de signes à repérer : la douleur thoracique, l’essoufflement, les sueurs froides, les douleur irradiante à la mâchoire, à l'épaule ou au bras, les étourdissements / vertiges / perte de conscience et enfin les maux d'estomac. S’ils pouvaient reconnaître au moins un symptôme, les patients étaient classés dans la catégorie "symptômes reconnus",  sinon les chercheurs les plaçaient dans le groupe "ne reconnaissaient pas les symptômes". Dans l’ensemble, un peu plus de la moitié des patients ont reconnu les symptômes d’un infarctus du myocarde. "La majorité des patients (92,9 %) ont pu identifier une douleur thoracique comme un symptôme d'un infarctus du myocarde, tandis qu'environ un tiers ont reconnu un essoufflement (32,1 %) et des sueurs froides (31,4 %)", notent les auteurs. Un peu plus d'une personne sur quatre a su reconnaître la douleur irradiante, tandis que seulement 7,5 % ont identifié les vertiges, étourdissements et pertes de conscience, uniquement 1,3 % ont reconnu des maux d’estomac.

Crise cardiaque : une meilleure connaissance des symptômes est nécessaire 

Les chercheurs ont aussi comparé le temps nécessaire au traitement et l’état de santé des patients après l’infarctus entre les deux groupes. Environ 57 % des patients ayant correctement identifié les symptômes d’un infarctus du myocarde ont reçu un traitement dans les deux heures, contre seulement 47,2 % de ceux qui n’ont pas reconnu les symptômes. "Les patients qui reconnaissaient les symptômes présentaient un taux de mortalité à l'hôpital inférieur (1,5 %) par rapport à ceux qui ne parvenaient pas à identifier les symptômes d'une crise cardiaque (6,7 %)", indiquent les chercheurs coréens. Les patients ayant eu plusieurs accidents cardiaques avaient plus de chances d’en reconnaître les symptômes, en comparaison à ceux n’en ayant jamais eu auparavant. "Mais la reconnaissance était faible dans les deux groupes", estime le Dr Kyehwan Kim, auteur principal de l’étude. Avec ses co-auteurs, il estime nécessaire que des campagnes de prévention et d’information soient menées, afin de mieux sensibiliser le public à ces différents symptômes. 

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