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La douleur après une crise cardiaque peut prédire un décès dans les 8 ans

Les personnes qui ressentent une douleur modérée ou extrême après une crise cardiaque sont plus susceptibles de décéder dans les huit années suivantes que les patients qui n'ont pas eu de souffrance, d'après une étude.

La douleur après une crise cardiaque peut prédire un décès dans les 8 ans monstArrr_/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le niveau de douleur d’un patient peut être un indice pour prédire sa survie à long terme après une crise cardiaque.
  • Des chercheurs ont en effet découvert que la douleur est liée à une probabilité plus élevée de décès dans les huit années suivants une crise cardiaque.
  • Une douleur intense peut entraver la guérison et la protection du cœur après une crise cardiaque notamment en empêchant de faire de l'exercice physique.

Après une crise cardiaque, il faudrait évaluer et reconnaître la douleur comme un facteur de risque important de mortalité future.

En effet, d’après une étude publiée le 16 août dans le Journal of the American Heart Association, une douleur modérée ou extrême après une crise cardiaque - le plus souvent due à d'autres problèmes de santé - pourrait aider à prédire la probabilité de décès au cours des 8,5 années suivantes.

La douleur post crise cardiaque est un facteur de risque de décès 

Les auteurs de l’étude ont utilisé les données de plus de 18.000 patients vivant en Suède. Ils étaient âgés de moins de 75 ans (l'âge moyen était de 62 ans et il y avait 24,5 % de femmes). Ces malades avaient subi une crise cardiaque entre 2004 et 2013.

Les chercheurs ont constaté que près de la moitié des participants ont signalé une douleur modérée ou extrême un an après leur crise cardiaque. Ils ont également remarqué que ces derniers étaient 35 % plus susceptibles de mourir d'une cause quelconque au cours de la période d'étude de 8,5 ans par rapport aux patients n'ayant rapporté aucune souffrant après leur infarctus.

Les personnes qui indiquaient ressentir une douleur extrême, étaient plus de deux fois plus susceptibles de mourir au cours de cette période.

Crise cardiaque : la douleur empêche la rééducation du cœur 

Les auteurs expliquent ce phénomène par le fait qu’une douleur intense peut constituer un obstacle potentiel à la réadaptation et à la participation à des activités importantes pour la protection du cœur, comme l'exercice physique régulier, pourtant indispensable. 

"La réduction ou l'absence d'activité physique augmente à son tour le risque", a indiqué l'auteure de l’étude, Linda Vixner, professeur agrégé de sciences médicales à l'École de la santé et du bien-être de l'Université de Dalécarlie à Falun (Suède).

La survie après une crise cardiaque est rare

L'infarctus du myocarde, aussi appelé crise cardiaque, est la destruction d'une partie du muscle cardiaque, appelé le myocarde, rappelle l’Assurance Maladie. Il se produit lorsque cette zone n'est plus irriguée par le sang. Il fait suite à l'obstruction d'une artère coronaire.

La crise cardiaque fait partie des complications des maladies cardio-neurovasculaires qui sont la première cause de décès dans le monde. En France, jusqu’à 50.000 personnes font un arrêt cardiaque soudain chaque année, dont environ 5 % survivent, indique le ministère de la Santé et de la Prévention.

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