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QUESTION D'ACTU

Un meilleur avenir ?

Les enfants qui aiment lire réussissent mieux dans la vie

Les enfants qui apprécient la lecture ont de meilleurs résultats aux tests cognitifs lorsqu’ils sont adolescents. 

Les enfants qui aiment lire réussissent mieux dans la vie Miljan Živković/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Les enfants qui commencent à lire pour le plaisir tôt, soit entre deux et neuf ans, ont de plus grandes capacités cognitives.
  • Ils ressentent aussi davantage de bien-être, dorment mieux et ont moins de problèmes de comportement.
  • Il faudrait lire 12 heures par semaine, mais pas plus, pour en tirer les meilleurs bénéfices.

Aimer lire serait un atout dans la vie. Selon une étude parue dans Psychological Medicine, les enfants qui lisent pour le plaisir, et non par obligation, ont de plus grandes capacités cognitives à l’adolescence. Cela inclut notamment de plus grandes compétences en ce qui concerne la mémoire, l’apprentissage ou encore la réussite à l’école. 

Comment analyser les bienfaits de la lecture sur les capacités cognitives ? 

Cette étude se base sur les données de plus de 10.000 enfants, âgés de 9 à 13 ans. Les chercheurs, issus des universités de Cambridge et de Warwick au Royaume-Uni et de l'Université de Fudan en Chine, ont analysé différentes informations : des entretiens cliniques, des tests cognitifs, des évaluations mentales et comportementales et des scintigraphies cérébrales, soit des imageries du cerveau. L’objectif de ces analyses étaient de comparer les jeunes qui ont commencé à lire pour le plaisir à un âge précoce, entre deux et neuf ans, et les autres, c’est-à-dire ceux pour qui la lecture est devenue une activité plaisante plus tard et ceux qui n’ont jamais aimé lire. 48 % des enfants n’avaient pas d’expériences positives de la lecture pour le plaisir ou bien elles étaient survenues bien plus tard. L'autre moitié avait passé entre trois et dix ans à lire pour le plaisir.

Sommeil, bien-être et capacités cognitives : les bénéfices multiples de la lecture 

Les auteurs constatent que les enfants qui commencent à lire pour le plaisir, tôt dans la vie, ont tendance à mieux réussir les tests cognitifs et à avoir une meilleure santé mentale lorsqu'ils entrent dans l’adolescence. Ces enfants ont également un meilleur bien-être psychologique, montrant moins de signes de stress et de dépression, ainsi qu'une attention améliorée et moins de problèmes de comportement comme l'agressivité ou la désobéissance. Les jeunes qui ont commencé plus tôt à lire pour le plaisir ont également tendance à passer moins de temps devant un écran pendant la semaine et le week-end à l'adolescence, et dorment plus longtemps.

Lorsque les chercheurs ont examiné les scintigraphies cérébrales, ils ont découvert que les participants qui s'étaient mis à lire pour le plaisir à un âge précoce présentaient des zones et des volumes cérébraux modérément plus grands, y compris des régions cérébrales qui jouent un rôle essentiel dans les fonctions cognitives.

Selon les auteurs, 12 heures de lecture par semaine semble être la quantité optimale pour en tirer les meilleurs bénéfices en terme de structure cérébrale.  "Au-delà de cela, il ne semblait y avoir aucun avantage supplémentaire, soulignent les auteurs. En fait, il y a eu une diminution progressive de la cognition, ce qui pourrait être dû au fait qu'ils passent plus de temps à être sédentaires et moins de temps à d'autres activités qui pourraient être enrichissantes sur le plan cognitif, notamment les activités sportives et sociales."

Pourquoi la lecture est importante pendant l'enfance et l'adolescence ? 

"Contrairement à l'écoute et au langage parlé, qui se développent rapidement et facilement chez les jeunes enfants, la lecture est une compétence enseignée qui s'acquiert et se développe par un apprentissage explicite au fil du temps", précisent les auteurs. Comme le cerveau se développe pendant l’enfance et l’adolescence, les chercheurs estiment que c’est la période idéale pour "adopter des comportements qui soutiennent notre développement cognitif et favorisent une bonne santé cérébrale".  D’autant que la lecture a d’autres effets positifs, Barbara Sahakian, professeure au Département de psychiatrie de l'Université de Cambridge et co-autrice, explique qu’elle "inspire la réflexion et la créativité, augmente l'empathie et réduit le stress". À l'approche des vacances scolaires, ces conclusions sonnent comme une recommandation : cet été, lisez !

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