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QUESTION D'ACTU

Narcolepsie

Dormir nous rendrait-il plus créatif ?

Une équipe française a mis en évidence l’existence d’une plus grande créativité chez les patients atteints de narcolepsie.

Dormir nous rendrait-il plus créatif ? BartekSzewczyk /istock.




Les narcoleptiques sont plus créatifs que la moyenne, selon une nouvelle étude franco-italienne publiée dans la revue Brain. En neuroscience, la créativité peut être définie comme la capacité à produire quelque chose à la fois original et adapté à des contraintes.

Des activités plus créatives que la moyenne

"En rencontrant régulièrement des patients narcoleptiques au sein de mon service, j’ai remarqué qu’ils semblaient plus évolués dans des activités créatives que la moyenne ; pas uniquement dans leur vie professionnelle mais aussi dans leurs loisirs ou leur façon de penser", explique le Pr Isabelle Arnulf, cheffe du service des pathologies du Sommeil à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière-AP-HP.

Pour vérifier cette hypothèse, 185 sujets narcoleptiques et 126 témoins sains ont été évalués pour leur niveau de créativité à l'aide de deux questionnaires : le Test of Creative Profile et le Creativity Achievement Questionnaire. La créativité a également été testée sur 30 témoins et 30 sujets narcoleptiques à l'aide d’une autre batterie de tests appelés Evaluation of Potential Creativity.

Un trouble rare du sommeil

Bilan : la plupart des symptômes de narcolepsie (y compris la somnolence et les rêves lucides) ont été associés à des scores plus élevés aux trois évaluations. "Ces résultats mettent en évidence un potentiel créatif plus élevé chez les sujets atteints de narcolepsie et renforcent le rôle du sommeil dans la créativité", concluent les auteurs.

La narcolepsie est un trouble rare du sommeil qui touche environ 0.02% de la population générale. Il est caractérisé par des phases de sommeil incontrôlables. Ces endormissements ont la particularité de débuter souvent immédiatement par une phase de sommeil particulière, le sommeil paradoxal, une situation impossible à rencontrer en temps normal.

En effet, notre sommeil est composé de plusieurs phases et le sommeil paradoxal est systématiquement précédé d’une phase de sommeil lent. Il faut donc en général dormir au moins une heure avant d’accéder à ce sommeil particulier*.

*Source : Inserm

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