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A Paris

Les arrets cardiaques plus fréquents dans les gares

Une équipe de recherche de l’Inserm a démontré que les arrêts cardiaques étaient plus fréquents dans les gares parisiennes que partout ailleurs dans la capitale.

Les arrets cardiaques plus fréquents dans les gares E. Marijon et coll. Circulation, 2015


  • Publié le 08.04.2015 à 11h49
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  • Mise à jour le 11.04.2015 à 15h50
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A Paris, les gares seraient les lieux les plus dangereux pour notre cœur. C’est en se penchant sur les cas d’arrêts cardiaques sur la voie publique entre 2000 et 2010, que les chercheurs du Centre d’expertise de Mort Subite de l'Inserm ont fait cette découverte, publiée récemment dans la revue médicale Circulation.


12 % des arrêts cardiaques

En dehors du domicile et de l’hôpital, les chercheurs ont recensé, grâce aux données fournies par la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, 1255 arrêts cardiaques ayant eu lieu dans l'espace public parisien, au cours des dix années. Avec l’aide de l’Atelier parisien d’urbanisme, l’équipe de recherche a découpé la capitale en plus de 2000 cases recensant densité et flux de population, ainsi que les équipements urbains, comme les gares, les écoles ou les musées.
L’étude a mis en évidence qu’il n’y avait pas plus d'arrêts cardiaques dans les zones fortement peuplées. Par contre, les scientifiques ont observé que les cinq principales gares parisiennes qui correspondent à seulement 0,75 % de la surface de la ville concentrent à elles seules 12 % du nombre total d’arrêts cardiaques.

Les gares : zone à risques ?

Le Centre d’expertise de Mort Subite a observé que les sites touristiques comme Notre-Dame ou le Louvre, qui sont tout autant fréquentés que les gares ne présentaient pas de « sur-présentation d’arrêts cardiaques ». En somme ce n'est pas le nombre de personnes présentes dans un même lieu qui détermine le nombre de cas d'accidents cardiaques, mais plutôt les flux de personnes dans ces lieux. Les auteurs de l'étude suspectent le rôle du stress physique et psychologique générés par les déplacements et les transports.

Mieux répartir les défibrillateurs

L’utilisation d’un défibrillateur dans les cinq premières minutes qui suivent un arrêt cardiaque augmente les chances de survie de la victime de plus de 30 %.
Pour Eloi Marijon, responsable de cette étude, « il faudrait donc renforcer la présence des défibrillateurs » dans les gares « plutôt que chercher à l’homogénéiser [leur présence] dans tous les quartiers de la capitale. Et bien sûr, il faut continuer à sensibiliser le grand public à l’utilisation de ces appareils encore trop rarement utilisés en cas de problème ».

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