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Blues de la rentrée : que faire pour ne pas être déprimé après les vacances ?

À la fin des congés et des fêtes de fin d’année, certaines personnes ont le moral dans les chaussettes. Et le retour au bureau n’aide pas. Mais comment faire pour éviter le coup de blues de la rentrée ? Daphnée Breton, psychologue du travail, nous donne des conseils pour se sentir mieux.

Blues de la rentrée : que faire pour ne pas être déprimé après les vacances ? millann/iStock

  • Publié le 08.01.2024 à 11h00
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La rentrée, c’est difficile pour les enfants mais aussi pour les adultes. Et pour cause, lorsque les vacances se terminent, 49 % des Français se sentent nostalgiques, mélancoliques et déprimés. Cela concerne notamment les personnes de moins de 50 ans, majoritairement actives, qui doivent reprendre le travail, d’après un sondage Harris Interactive. Si ce petit coup de blues est souvent présent après la période estivale, il peut aussi survenir une fois que l’euphorie des fêtes de fin d’année retombe et que les congés prennent fin.

"En général, les Français prennent plus de congés pendant ces périodes, car les entreprises ferment. Ainsi, la coupure est plus longue. Cependant, à la rentrée, cela peut aussi signifier une nouvelle organisation. Certains parents doivent trouver un autre mode de garde, envisager un déménagement ou une réorientation pour les étudiants, par exemple. Alors que, durant les congés, la charge mentale s’était allégée, elle augmente d’un coup. Pour certains, cela se produit aussi au travail où il faut s’adapter aux nouvelles contraintes professionnelles", explique la psychologue du travail, Daphnée Breton, avant d’ajouter que chaque personne n’est pas touchée de la même manière en fonction de sa catégorie socioprofessionnelle.

Blues de la rentrée : comment l’éviter ?

Pour échapper à ce blues de la rentrée, la spécialiste préconise d’anticiper et de bien s’organiser avant son départ en vacances. "Lorsque l’on prépare bien notre reprise, on se déconnecte plus facilement, car on a conscience que tout va bien se passer à notre retour. Pour cela, il faut que les employeurs donnent une marge de manœuvre aux salariés", ajoute-t-elle. Ainsi, la psychologue recommande de répartir les tâches avec ses collègues et de prioriser les dossiers qui doivent être traités durant son absence.

Pendant les vacances, il est déconseillé de décaler ses rythmes chronobiologiques. "On ne change pas l’heure du lever et du coucher. En revanche, on les modifie légèrement avant la reprise pour ne pas avoir un déficit de sommeil et fragiliser ses ressources, ce qui peut favoriser la déprime."

À la rentrée, il convient de ne pas revenir au moment du "rush" et de retourner au bureau en milieu de semaine, "si cela est possible". Autre conseil : "Dans les e-mails d’absence, il vaut mieux de ne pas donner la vraie date de la reprise et la décaler d’un ou deux jours pour pouvoir faire un point avec ses collègues sur les urgences. Les employeurs devraient laisser les salariés atterrir, c’est-à-dire ne pas leur donner des missions urgentes tout de suite, ne pas leur demander d’assister à toutes les réunions et de faire des heures supplémentaires", précise Daphnée Breton.

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"La rentrée est souvent la période des bonnes résolutions." Ainsi, l’une d’entre elles doit être de s’imposer du temps pour soi. "Il faut, en dehors des vacances, continuer à faire ce que l’on a envie et qui nous fait plaisir." La psychologue indique que le travail ne doit pas être omniprésent dans la vie. "Pour être en bonne santé physique et mentale, il faut laisser la place à d’autres choses : passer du temps avec ses proches, faire du sport, bien dormir, réaliser des activités créatives, faire les courses pour arrêter de manger sur le pouce. Mais cela ne dépend pas que des salariés."

Si les angoisses persistent, la spécialiste conseille de consulter un professionnel de santé (généraliste, médecin ou psychologue du travail) pour rester vigilant, déterminer la cause du mal-être et trouver des solutions organisationnelles à mettre en place avec son responsable. "Dans ce cas, il vaut mieux être dans la prévention que dans le soin", conclu-t-elle.

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