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Alimentation

2 millions de bouteilles Perrier détruites à cause de bactéries fécales

Le préfet du Gard a ordonné la destruction de deux millions de bouteilles d’eau gazeuse Perrier pour suspicion de contamination par des bactéries fécales.

2 millions de bouteilles Perrier détruites à cause de bactéries fécales monticelllo/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le préfet du Gard a mis en demeure Nestlé Waters France de “suspendre sans délai” l’exploitation d’un de ses captages d’eau à Vergèze, dans le Gard, à cause d’une suspicion de contamination par des bactéries fécales.
  • Toute la production de bouteilles Perrier, réalisée entre le 10 et le 14 mars, a été détruite car, selon le préfet du Gard, il y avait un “risque pour la santé des consommateurs.”
  • Cela représente environ deux millions de bouteilles d'eau Perrier.

Deux millions de bouteilles d'eau Perrier ont été détruites dans le Gard, selon les informations de France Info, à la suite d'un arrêté préfectoral du 19 avril. Dans le document, le préfet du Gard indique avoir mis en demeure l’entreprise de “suspendre sans délai” l’exploitation d’un de ses captages à Vergèze, source historique de l’eau Perrier. La raison est une suspicion de contamination par des bactéries fécales, notamment Escherichia coli, et des germes de l’espèce Pseudomonas aeruginosa.

Un risque pour la santé lié à la présence de bactéries fécales

Ce sont les fortes pluies de la tempête Monica qui, le 10 mars dernier, auraient contaminé ce captage de bactéries fécales. Ainsi, toute production de Perrier réalisée entre le 10 et le 14 mars a été détruite car, toujours selon le préfet du Gard, il y avait un “risque pour la santé des consommateurs”.

Au regard de l’incertitude quant aux risques sanitaires liés à la qualité de l’eau minérale naturelle et sur proposition du directeur général de l’ARS Occitanie, le préfet du Gard a demandé à l’exploitant”, en application du code de la santé publique, “de détruire l’ensemble des produits des lots d’eau minérale naturelle fabriqués sur la ligne concernée au cours de la période du 10 au 14 mars”, explique la direction générale de la santé (DGS) dans un document transmis à l’AFP.

Nestlé Waters France, qui possède la marque incriminée, souligne que les bouteilles ont été détruites "par mesure de précaution" et que celles actuellement en vente sont sûres, peut-on lire dans un communiqué. “Toutes les bouteilles mises à disposition de nos clients et de nos consommateurs peuvent être consommées en toute sécurité”, explique Nestlé, à Reporterre. L’exploitation du captage ne pourra reprendre que lorsque l’entreprise aura fourni des analyses conformes sur plusieurs mois.

Mais la destruction des bouteilles produites entre le 10 et le 14 mars est-elle suffisante ? Non, pour l’ONG Foodwatch, qui demande un rappel massif des bouteilles d’eau déjà commercialisées car elles pourraient aussi être contaminées. 

Ce qui est alarmant, c’est que sans cette décision du préfet du Gard, les bouteilles seraient peut-être parties sur le marché”, indique Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch, à Reporterre. “Ce n’est pas la première fois qu’il pleut de cette façon-là. Est-ce qu’il n’y a pas déjà eu des contaminations auparavant ? Est-ce qu’on a quand même mis les produits sur le marché ?

Plusieurs scandales visent l’eau en bouteille

Depuis le début de l’année, l’eau en bouteille est pointée du doigt. En effet, dans une enquête publiée en janvier dernier, Franceinfo et Le Monde révélaient que plusieurs industriels, dont Nestlé, avaient filtré illégalement leur eau pour masquer une contamination

Puis, en avril, les deux médias ont révélé une note de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), transmise au gouvernement en octobre dernier. Dedans, des experts indiquent un "niveau de confiance insuffisant" pour "garantir la qualité sanitaire des produits finis", c’est-à-dire des eaux minérales naturelles commercialisées par le groupe Nestlé, comme Vittel, Contrex ou Hépar. L’Anses pointait aussi la présence de polluants éternels (PFAS) et de pesticides dans des proportions dépassant parfois la limite réglementaire pour l’eau minérale naturelle de 0,1 microgramme par litre. 

Si vous préférez boire l’eau du robinet, vous pouvez contrôler sa qualité en quelques clics. En effet, le site du ministère de la Santé permet d’accéder aux résultats des contrôles sanitaires, commune par commune.

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