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Etre bilingue protègerait de la démence

Parler deux langues couramment ralentirait la dégénérescence du cerveau. 

Etre bilingue protègerait de la démence XiXinXing / Istock.




L'ESSENTIEL
  • La démence est nettement moins fréquente chez les bilingues (0,4 %) que chez les monolingues (4,9 %), selon une nouvelle étude.
  • De même, des troubles cognitifs légers ont été constatés chez 5,3 % des bilingues contre 8,5 % des monolingues.
  • Plus de 55 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde.

Les personnes âgées qui sont passées pendant toute leur vie d'une langue à l'autre sont moins touchées par l'altération de la lucidité, d’après une nouvelle recherche.

"La démence est un problème de santé publique croissant qui nécessite un plan d'action mondial", commence l'auteur de l'étude et chercheur en neurologie Nithin Thanissery. "Si l'âge est un facteur prédictif important du développement de la démence, les expériences vécues au cours de la vie, telles que l'enseignement, la pratique d'activités physiques ou encore la vie professionnelle peuvent réduire le risque de démence en améliorant la réserve cognitive et la résilience", poursuit-il.

La démence est moins fréquente chez les bilingues (0,4 %)

L'analyse de ces données a porté sur 1.234 Indiens âgés de 60 ans et plus, dont 65 % étaient bilingues. Les résultats ont démontré que la démence était nettement moins fréquente chez les bilingues (0,4 %) que chez les monolingues (4,9 %).

De même, des troubles cognitifs légers ont été constatés chez 5,3 % des bilingues contre 8,5 % des monolingues.

Les personnes bilingues, qu'elles ne souffrent pas de troubles cognitifs ou qu'elles en soient atteintes, ont également obtenu de meilleurs scores que les monolingues dans divers domaines cognitifs comme l'attention, la mémoire, le langage et les capacités visuospatiales.

Démence et bilinguisme : comment se sont passées les évaluations ?

Ces évaluations ont été réalisées au domicile des participants par une équipe de psychologues cliniciens, d'orthophonistes et de neurologues.

"L'Inde se prêtait particulièrement bien à l'étude du bilinguisme, de la cognition et de la démence, car le fait de parler deux langues est la norme dans la plupart des communautés. Les bilingues passent fréquemment d'une langue à l'autre, ce qui sollicite les systèmes de contrôle exécutif et attentionnel", explique Nithin Thanissery.

"Nos résultats impliquent que la promotion du bilinguisme/multilinguisme peut potentiellement retarder ou ralentir le déclin cognitif", conclut-il.

55 millions de personnes souffrent de démence dans le monde

La démence se manifeste par une altération croissante de la mémoire et des fonctions cognitives ainsi que par des troubles du comportement, le tout conduisant à une perte progressive d’autonomie. "A ce jour, la démence est un processus irréversible pour lequel aucun traitement curatif n’est disponible", précise Santé Publique France.

Actuellement, plus de 55 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde, dont plus de 60 % dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. "Chaque année, il y a près de 10 millions de nouveaux cas", complète l’OMS.

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