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QUESTION D'ACTU

Énurésie nocturne

Pipi au lit : 5 conseils pour aider votre enfant

De nombreux enfants sont concernés par les pipis au lit, appelés énurésie. Quelques astuces permettent de les aider à rester au sec toute la nuit. 

Pipi au lit : 5 conseils pour aider votre enfant Choreograph/istock




L'ESSENTIEL
  • D’après l’Assurance maladie, environ 11 % des enfants âgés de 5 à 7 ans sont concernés par l’énurésie, et 2 à 3 % des adolescents.
  • Environ 40 % à 50 % des enfants souffrant d'énurésie nocturne ont un parent qui en a lui même été atteint.
  • Généralement, un enfant peut se retenir la nuit à partir de 5 ans.

C’est une étape normale du développement d’un enfant, mais qui peut devenir compliquée à gérer lorsqu’elle dure : le pipi au lit. Appelé énurésie nocturne, ce phénomène correspond à l’incapacité d’un enfant à se retenir d’uriner pendant la nuit. Dans les premières années de vie, les plus petits ne peuvent pas se retenir pendant leur sommeil, il leur faut du temps pour acquérir le contrôle de leur vessie.  

Pipi au lit : qu’appelle-t-on l’énurésie ?

"L'énurésie nocturne, également connue sous le nom d'incontinence nocturne, est la libération involontaire d'urine pendant le sommeil, précise un article de la Mayo Clinic. (…) L’énurésie nocturne jusqu'à 7 ans est courante et n'est pas préoccupante. La plupart des enfants surmontent l'énurésie par eux-mêmes à l'âge de 12 ans." 

Ce trouble est classé en deux catégories : le pipi au lit primaire et le pipi au lit secondaire. Le premier désigne le fait qu’un enfant n’arrive pas à se retenir la nuit, le second est une réapparition du trouble après une longue période sans pipi au lit (au moins six mois). L’énurésie secondaire a généralement des causes psychologiques, mais elle peut aussi être le signe d’un diabète de type 1. Pour l’énurésie primaire, l’Assurance maladie cite plusieurs explications : un retard dans le processus de maturation de la vessie, une production trop importante d’urine pendant la nuit, une vessie plus petite que la moyenne, ou encore des facteurs génétiques. 

Quelles sont les 5 habitudes à prendre pour aider l'enfant ? 

Le pédiatre Fnu Manjunatha, de la Mayo Clinic, donne cinq conseils aux parents pour les aider à accompagner leur enfant. "Encouragez l'enfant à boire beaucoup de liquides pendant la journée pour rester hydraté et réduire la soif le soir, recommande ce spécialiste (…). Limitez les boissons dans les deux heures précédant le coucher." 

Aussi, la miction doit faire partie de la routine du coucher. Il faut encourager l’enfant à aller aux toilettes au moment où il commence sa préparation pour la nuit, puis juste avant de s’endormir.

Il est également recommandé de programmer un réveil dans la nuit pour que l’enfant aille aux toilettes. Chez certains, ce réflexe suffit pour rester au sec tout au long de la nuit. 

Si cela ne suffit pas, le pédiatre Fnu Manjunatha fournit deux autres conseils. D’abord, l’utilisation d’une alarme d’humidité : ce sont des serviettes, équipées d’une alarme à piles, capables de détecter l’humidité, pour encourager l'enfant à aller aux toilettes. "Cette approche demande du temps, de la motivation et de la patience, prévient le professionnel de santé. Cela peut prendre un à trois mois pour voir des résultats, mais cette option est à faible risque et peut être une meilleure solution à long terme que les médicaments." Ces derniers sont une option de dernier recours. La desmopressine doit être prescrite par un médecin, et sur une courte période. "Ce médicament retient l'eau dans le corps, de sorte que la vessie de l'enfant ne soit pas trop pleine pendant la nuit", explique-t-il.  

Pipi au lit : les comportements à éviter

À l’inverse, le pédiatre liste une série de choses à ne pas faire en cas de pipi au lit. Il ne faut pas gronder ou réprimander l’enfant, car ce n’est pas de sa faute, et cela ne l’aidera pas à avoir confiance en lui. Il est déconseillé aussi de limiter les liquides toute la journée : ils doivent être réduits à l’approche du coucher uniquement. Enfin, Fnu Manjunatha rappelle que cette situation est gênante pour les enfants, donc mieux vaut éviter d'aborder le sujet avec la famille, ou avec les proches. "Cela ne motive pas et peut créer des cicatrices émotionnelles durables", prévient-il. Dans la même logique, comparer les enfants entre eux n’aidera pas à résoudre la situation, car pour l’enfant concerné, cela engendre du stress et une baisse de la confiance en soi. Les enfants arrivent généralement à surmonter eux-mêmes l'énurésie, en attendant, il faut s'armer de patience.

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