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Bébé qui pleure : pourquoi faut-il le consoler ?

Pour les parents, gérer les pleurs du bébé n'est pas toujours simple. Faut-il consoler l'enfant ou le laisser se calmer seul ? Une spécialiste américaine donne des éléments de réponse. 

Bébé qui pleure : pourquoi faut-il le consoler ? Halfpoint/istock




L'ESSENTIEL
  • Avant six semaines, les pleurs de l'enfant peuvent représenter jusqu'à trois heures par jour.
  • Généralement, ils sont inférieurs à une heure par jour après trois mois.
  • Les coliques du nourrisson peuvent être une explication aux pleurs de fin de journée.

L’éducation d’un enfant est un challenge, et les parents sont parfois perdus entre des injonctions contradictoires. Par exemple, les avis divergent sur la manière de gérer les pleurs d’un enfant : faut-il systématiquement le consoler ou bien faut-il, parfois, le laisser pleurer ? Dans la version anglophone de The Conversation, Amy Root, professeure de sciences humaines appliquées au sein de l’université de Virginie-Occidentale, donne une réponse argumentée à cette question : selon cette spécialiste, il est important de consoler l’enfant pendant ses premiers mois. 

Pourquoi est-il important de réagir en cas de pleurs d’un enfant ?

Amy Root rappelle qu’aux États-Unis, il est courant de parler d’un bébé trop chouchouté lorsque les parents réagissent systématiquement à ses pleurs, alors que plusieurs études ont montré que lorsque les parents répondent aux besoins de l’enfant, celui-ci parvient mieux à se calmer seul en grandissant. Avant quatre mois, un enfant ne peut pas gérer seul sa détresse, qu’elle soit liée à la faim, la soif, la douleur ou quoique ce soit. "Donc les enfants ont besoin de leurs parents pour se calmer", rappelle la scientifique. Pour eux, les pleurs sont la manière la plus efficace de communiquer, et pour la personne qui s’occupent d’eux, ils suscitent une envie immédiate d’aller consoler le bébé. Pour la scientifique, soulager les pleurs d’un bébé est une façon importante de nourrir le lien avec l’enfant, mais cela lui donne aussi les clés pour se réguler. "Les nourrissons comprennent également, grâce à la réactivité de leurs soignants ce que cela fait de se calmer, ajoute la spécialiste. Ce sentiment est similaire aux changements internes que ressentent les adultes et les enfants plus âgés lorsqu'ils régulent leurs émotions, c'est-à-dire que leur rythme cardiaque ralentit et qu'ils se sentent bien."

Quelles sont les conséquences d’une absence de réaction aux pleurs d’un bébé ?

Dans la mesure où consoler un enfant participe à créer du lien et à lui donner les clés pour s’apaiser seul, l’absence de réaction d’un parent peut engendrer des difficultés de développement. "L'absence de réactivité des soignants est associée à des difficultés de comportement et de développement, soulève-t-elle. Des études montrent que les enfants négligés peuvent avoir du mal à créer des liens avec leurs pairs et à faire face au rejet."

Pleurs de bébé : des réactions différentes selon les enfants 

Amy Root rappelle qu’il n’y a pas d’équivalent à la taille unique en matière d’éducation, chaque parent gère les pleurs de son enfant à sa manière. Les besoins des tous petits sont différents selon chaque enfant. Ainsi, la réactivité et la manière de gérer les pleurs divergent selon chaque famille. Mais elle estime qu’il y a une règle applicable à tous : il faut réagir rapidement et de manière adaptée aux pleurs de l’enfant au moins jusqu’à ses six mois. 

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