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Covid-19

La chloroquine permettrait aux patients de sortir plus tôt de l’hôpital

Une large étude française conclut que le traitement à base d’hydroxychloroquine permet aux patients de sortir plus tôt de l’hôpital, sans pour autant réduire le taux de mortalité.

La chloroquine permettrait aux patients de sortir plus tôt de l’hôpital BartekSzewczyk/iStock




L'ESSENTIEL
  • La chloroquine permet une augmentation de 25% des chances de sortir de l’hôpital avant les autres
  • L'étude a constaté une absence de différence statistiquement significative pour la mortalité à 28 jours, indiquant que la chloroquine ne permet pas de réduire la mortalité chez les patients infectés

Le feuilleton chloroquine connaît un nouvel épisode. Après que plusieurs études ont montré l’inefficacité des traitements à base de chloroquine pour soigner les patients infectés par la Covid-19, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a interdit les essais cliniques et que les États-Unis ont révoqué son autorisation d'utilisation en urgence à l’hôpital, une nouvelle étude a montré des bienfaits du traitement.

25% de chances de sortir plus vite de l’hôpital

Les patients hospitalisés à cause de la Covid-19 seraient susceptibles de sortir plus vite de l’hôpital que les autres. “Des taux de sortie d'hospitalisation significativement plus élevés ont été observés chez les patients traités par hydroxychloroquine”, conclut l’étude publiée dans MedRxiv, une revue de pré-publication. Le taux de patients ayant regagné leur domicile 28 jours après le début du traitement est supérieur de 11 points à ceux qui n'ont pas reçu ce médicament. Cela représente une augmentation de 25% des chances de sortir de l’hôpital avant les autres.

Cette étude a été réalisée par l’analyse des dossiers médicaux d'environ 4 642 patients hospitalisés pour Covid-19 dans l'un des 39 hôpitaux de l'AP-HP entre le 1er février et le 6 avril. Les chercheurs ont exclu ceux qui avaient reçu un autre médicament actuellement testé contre le coronavirus, comme l’antiviral remdesivir ou les immuno-suppresseurs tocilizumab et sarilumab. Émilie Sbidian, chercheuse, dermatologue à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil et une des autrices de cette étude, a souligné à l’AFP la nécessité de réaliser d’autres études afin de confirmer ce résultat.

Pas d’effet sur la mortalité

En outre, cette étude a permis d’affirmer, et ainsi confirmer de précédentes recherches, l'absence d'efficacité de ce traitement pour réduire la mortalité. Cette étude a constaté “l’absence de différence statistiquement significative pour la mortalité à 28 jours” entre les patients ayant reçu de l'hydroxychloroquine et le groupe contrôle, “après prise en compte des facteurs de confusion”. “Concernant les données de notre étude, on peut ainsi constater que les patients sous hydroxychloroquine ou hydroxychloroquine/azithromycine présentaient des taux d'obésité, de diabète et de tabagisme (facteurs de mauvais pronostic) plus élevés de l'ordre de 5% à 15%, mais qu'ils étaient également beaucoup plus jeunes que les patients non traités par hydroxychloroquine (de l'ordre de 6 à 8 ans plus jeunes), ce qui peut également grandement influer sur les résultats puisque la mortalité de l'infection au coronavirus est d'autant plus importante que l'âge est élevé”, précise Émilie Sbidian, citée par l’AFP.

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