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QUESTION D'ACTU

Journée mondiale de lutte contre la tuberculose

Tuberculose : les nouvelles recommandations de l'Organisation mondiale de la santé

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) publie une série de nouvelles recommandations à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose ce 24 mars. 

Tuberculose : les nouvelles recommandations de l'Organisation mondiale de la santé Iuliia Mikhalitskaia /istock




L'ESSENTIEL
  • La tuberculose tue chaque année 1,8 million de personnes
  • Les recommandations de l'OMS visent une meilleure prévention

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la tuberculose n'est pas une maladie moyenâgeuse disparue. Chaque année, elle tue près de 1,8 million de personnes dans le monde. Dernièrement, un cas a été confirmé chez un salarié d'Amazon.

Selon l'Institut Pasteur, “chaque seconde, une nouvelle personne dans le monde est infectée par le bacille de la tuberculose”. Si 90 à 95% d'entres elles ne développeront pas la maladie, leur système immunitaire étant capable de combattre cette bactérie, un peu plus de 10 millions de personnes la contracteront, à cause notamment de la “synergie avec l’épidémie de sida et l’émergence de bacilles multirésistants aux antibiotiques et aux agents chémothérapeutiques.”

Le traitement des personnes à risque

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) publie une série de nouvelles recommandations à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, lesquelles visent à “aider les pays à déployer plus largement le traitement préventif de la tuberculose et éviter ainsi que les personnes ayant une infection tuberculeuse tombent malades.”

La tuberculose est une maladie très contagieuse et reste la principale cause de décès chez les personnes atteintes du VIH. C'est pourquoi l'OMS recommande “d’intensifier le traitement préventif de la tuberculose parmi les populations les plus à risque, y compris les contacts de patients tuberculeux au sein du foyer, les personnes vivant avec le VIH et les autres personnes à risque ayant une immunité réduite ou vivant dans des lieux très fréquentés.”

De même, elle préconise “d’intégrer les services de traitement préventif de la tuberculose aux initiatives actuelles de recherche des cas de tuberculose évolutive” chez ces populations. “Si la maladie est exclue, un traitement préventif doit être entamé”, précise-t-elle.

Le dépistage de la tuberculose

Actuellement, le dépistage varie selon les symptômes de la personne : s'il y n'y en a pas, qu'il s'agit d'un dépistage préventif après avoir été en contact avec un patient infecté, on parle alors de tuberculose latente. Si elle présente des signes cliniques, on parle de tuberculose maladie. Dans le premier cas, les médecins réalisent un test cutané par intradermoréaction (IDR) à la tuberculine pour dépister une éventuelle infection. Dans le deuxième cas, les médecins effectuent une radiographie pulmonaire. 

Au sujet du dépistage, “l’OMS recommande d’utiliser soit le test cutané à la tuberculine, soit le test de détection de l’interféron gamma. Ces deux moyens de dépistage sont utiles pour trouver les personnes qui tireraient le plus grand bénéfice du traitement préventif, mais ne doivent pas empêcher de renforcer l’accès”. Pour les personnes vivant avec le VIH et les enfants de moins de cinq ans en contact avec des personnes ayant une tuberculose évolutive, nuance-t-elle, “le dépistage de l’infection tuberculeuse n’est pas requis avant d’entamer le traitement préventif”.

L'administration du traitement

Enfin, l'Organisation mondiale de la santé préconise des schémas plus courts de traitement préventif, “en plus du schéma classique reposant sur l’administration quotidienne d’isoniazide pendant 6 mois”. Elle évoque “l’administration quotidienne de rifapentine et d’isoniazide pendant 1 mois, l’administration hebdomadaire de rifapentine et d’isoniazide pendant 3 mois, l’administration quotidienne de rifampicine et d’isoniazide pendant 3 mois et l’administration quotidienne de rifampicine seule pendant 4 mois.”

L’OMS appelle les gouvernements, les communautés touchées, les organisations de la société civile, les prestataires de soins, les donateurs, les partenaires et l’industrie à unir leurs forces et à renforcer l’action — en particulier pour le traitement préventif — afin que personne ne soit laissé de côté”, a déclaré la docteure Tereza Kasaeva, directrice du Programme mondial de lutte contre la tuberculose.

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