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BPCO : des critères plus précis pour identifier les personnes à risque

Dans une nouvelle étude, des chercheurs américains ont formellement identifié un critère précis pour mieux diagnostiquer les personnes atteintes de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de maladies pulmonaires obstructives chroniques.

BPCO : des critères plus précis pour identifier les personnes à risque Egor Kulinich/iStock




Touchant près de 4% des Français et responsable de 16 000 décès chaque année, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie inflammatoire qui se caractérise par une obstruction des bronches, une toux et une expectoration chronique.

Cette maladie se déclare de manière insidieuse et la plupart des patients n’en constatent les symptômes que lorsqu’elle est bien installée. En partie en cause : la confusion autour des meilleurs critères à utiliser en spirométrie (le test de mesure de la fonction pulmonaire) pour poser le diagnostic de BPCO.

Mais de nouvelles recherches de l’Université d’Alabama de Birmingham devraient permettre d’éclaircir ces critères afin de diagnostiquer la maladie de manière plus précoce. Dans un article publié dans le Journal of the American Medical Association, les chercheurs affirment avoir constaté quel était le critère le plus probant pour diagnostiquer l’obstruction respiratoire. "Le désaccord persistant entre les experts sur les meilleurs critères de spirométrie pour diagnostiquer l'obstruction du débit d'air a entraîné un manque de clarté pour les cliniciens", explique la Pre Surya Bhatt, auteure principale de l’étude. "L'utilisation d'un seuil standard simple a le potentiel d'améliorer le diagnostic et le traitement de cette maladie courante."

Un seuil plus précis pour un meilleur diagnostic

Actuellement, les principales directives de l’American Thoracic Society recommandent de diagnostiquer l'obstruction du débit d'air quand le rapport entre le volume expiratoire forcé en une seconde (VEMS) et la capacité vitale forcée (CVF) est inférieur à un seuil fixé à 0,70. Cela signifie qu'au cours d'une expiration forcée suivant une inhalation maximale, une personne normale devrait être capable d'expirer au moins 70 % de sa taille pulmonaire ou de sa capacité vitale dans la première seconde.

Cependant, il n'existait jusqu’ici pas de données probantes rigoureuses montrant que 0,70 est le seul optimal de VEMS/CVF pour définir l'obstruction cliniquement significative du débit d'air. C’est désormais chose faite avec ces nouveaux travaux.

Pour établir ce seuil, les chercheurs de l’Université d’Alabama de Birmingham et de l’Université de Columbia ont analysé les données d’une large cohorte multiethnique de 24 207 adultes aux États-Unis. Ils ont alors constaté que le seuil de 0,70 actuellement utilisé était plus précis que les autres seuils qui définissent la fonction pulmonaire normale et qui sont dérivés des populations de référence. Ces résultats appuient donc l'utilisation continue du VEMS/CVF <0,70 pour identifier de manière plus précoce les personnes à risque de BPCO. "Les symptômes de la BPCO sont souvent non spécifiques. Un diagnostic précis permettra de déterminer le traitement le plus approprié, car il est aussi important d'éviter les thérapies inutiles", conclut la chercheuse.

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