• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Méta-analyse

Maladie d'Alzheimer : les personnes très anxieuses sont plus à risque

L’anxiété augmente les risques de développer la maladie d'Alzheimer et la démence vasculaire. C'est la première fois qu'une telle association est démontrée. 

Maladie d'Alzheimer : les personnes très anxieuses sont plus à risque SIphotography / istock




L’anxiété est un facteur de risque de la maladie d'Alzheimer et de la démence vasculaire, selon une nouvelle étude. Jusqu'ici, la communauté scientifique pointait plutôt du doigt les médicaments qui soignent ce trouble, à savoir les anxiolitiques, et non le trouble anxieux à proprement parler. 

Pour parvenir à ces nouvelles conclusions, les chercheurs ont compilé les résultats de multiples écrits sur la question. Les essais étaient admissibles à l’analyse s'ils duraient au moins deux ans. A part le trouble anxieux, les participants devaient être exempts de troubles cognitifs, de troubles systémiques et de troubles psychiatriques. Les diagnostics de la maladie d'Alzheimer ou de la démence vasculaire devaient être fondés sur la classification internationale des maladies (CIM-10).

L'anxiété est susceptible d'endommager le cerveau

"À notre connaissance, cette méta-analyse est la première à démontrer une petite association entre l'anxiété et des types spécifiques de démence", indiquent les scientifiques. "L'anxiété est susceptible d'endommager le cerveau directement par le stress permanent et indirectement par le manque d’activité physique qu'elle engendre", précisent-ils.

Les personnes qui présentent à la fois des symptômes anxieux et dépressifs courent un risque encore plus élevé de développer la maladie d'Alzheimer. En revanche, aucune association avec la maladie d'Alzheimer n'a été établie concernant le trouble anxieux généralisé et l'agoraphobie (peur panique de la foule, NDLR).

"L'anxiété liée aux traits de personnalité devrait être prise au sérieux"

"L'anxiété liée aux traits de personnalité devrait être prise au sérieux dès le plus jeune âge, car elle pourrait être un facteur de risque modifiable de démence future", déduisent les auteurs. L’idée est aussi de casser le cercle vicieux dans lequel peuvent tomber les personnes âgées, qui angoissent souvent à l’idée de perdre la tête.

Les deux critères utilisés pour distinguer l’anxiété normale du trouble anxieux sont la souffrance personnelle et la difficulté de fonctionner. Si l’anxiété est tellement forte qu’elle préoccupe constamment, ou qu’elle affecte la capacité de vivre normalement, au travail, en société ou dans d’autres domaines, l'anxiété est alors considérée comme un trouble.

15% des individus

Si on considère la population générale âgée de 18 à 65 ans sur une année, 15% des individus présenteront un trouble anxieux au cours de cette période. Ces affections, qui touchent plus les femmes que les hommes, sont classées comme suit :

- les crises de panique ;
- la névrose obsessionnelle compulsive ;
- la phobie sociale;
- le trouble d'anxiété généralisée;
- la phobie spécifique (phobie simple);
- le syndrome de stress post-traumatique (peur à la suite d'un événement traumatisant).

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES