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QUESTION D'ACTU

Déséquilibre hormonal

Le manque de sommeil augmente le risque de diabète

Un déséquilibre hormonal serait à l’origine d'un risque plus élevé de diabète chez les hommes qui manquent de sommeil. Ce sont les résultats d’une étude présentée le 18 mars 2018 à l’occasion de la 100ème réunion annuelle de la Société d’Endocrinologie à Chicago.

Le manque de sommeil augmente le risque de diabète Wavebreakmedia/istock




Les chercheurs américains ont trouvé une explication biologique à l’association entre un sommeil insuffisant et le développement de la résistance à l’insuline et du diabète : c'est un déséquilibre entre la testostérone et le cortisol. 

Pour mémoire, la testostérone est la principale hormone anabolique, elle amplifie la production d’insuline ce qui entraîne un effet antidiabétique. Le cortisol quant à lui, favorise le catabolisme, c’est une hormone hyperglycémiante. Or, de précédentes recherches ont révélé que la perte de sommeil réduisait les niveaux de testostérone et augmentait ceux de cortisol.

Manque de sommeil et déséquilibre hormonal

Les chercheurs américains ont analysé pendant 5 nuits le sommeil de 34 hommes en bonne santé, âgés en moyenne de 33 ans. La première nuit, les participants ont dormi 10 heures, les suivantes, seulement 4.

Certains participants prenaient soit du kétoconazole, connu pour réprimer la production de testostérone, soit du cortisol ou sa forme synthétique, l’hydrocortisone orale ; d’autres un placebo.

Le matin, tous les participants étaient soumis à un test de tolérance au glucose par voie orale afin de calculer la résistance à l’insuline de chacun. Cette dernière s’avère plus importante après restriction de sommeil.

Le manque de sommeil induit un double effet hyperglycémiant

Concrètement, si un homme manque de sommeil, sa production de testostérone diminue, ce qui entraîne une diminution de la production d’insuline, conduisant à une hyperglycémie (élévation de la glycémie), voire un diabète. Parallèlement, un manque de sommeil entraîne également une augmentation du taux de cortisol, or cette hormone est naturellement hyperglycémiante.

Les chercheurs montrent dans leur étude qu’il suffit d’une seule nuit écourtée pour provoquer une résistance à l’insuline. Ils pensent pouvoir atténuer cet effet en contrôlant les taux des deux principales hormones en cause. Ils souhaitent désormais comprendre ces mécanismes hormonaux afin d’élaborer de nouveaux traitements pour prévenir la résistance à l’insuline lors d’un manque de sommeil. 

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