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Epidémie hivernale

Epidémie de bronchiolite : mode d’emploi à l’usage des parents

La bronchiolite est une infection des petites bronches respiratoires des nourrissons. Le plus souvent virale, elle doit faire mettre en place des mesures simples et une surveillance attentive.

Epidémie de bronchiolite : mode d’emploi à l’usage des parents oneblink/epictura




Comme tous les ans, entre octobre et janvier, le virus de la bronchiolite attaque les petites bronches des voies respiratoires de près d’un tiers des nourrissons. Très contagieuse et le plus souvent bénigne, la bronchiolite du nourrisson bénéficie d’un traitement assez simple mais est toujours à surveiller.

Qu'est-ce que la bronchiolite du nourrisson ?

La bronchiolite est une infection respiratoire fréquente qui affecte l’enfant de moins de deux ans, pendant l’automne et surtout l’hiver. Très contagieuse, elle se propage sur le mode épidémique.
Après avoir débuté comme une simple rhinopharyngite pendant 2 jours, l’infection provoque une inflammation des « bronchioles », les petits conduits respiratoires des poumons qui mènent aux alvéoles respiratoires. Cette inflammation avec sécrétion de mucus peut aboutir à une obstruction des bronchioles.
Le plus souvent, les signes de la maladie s’améliorent en une dizaine de jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

Quelles sont les causes de la bronchiolite ?

Dans 70 % des cas, le responsable de l’infection est le virus respiratoire syncytial (ou VRS). Il provoque une inflammation de la muqueuse avec une sécrétion de mucus, parfois associée à un spasme de la bronche, ce qui aboutit à une obstruction de la bronchiole et gêne la respiration.
Très contagieux, le VRS se transmet entre nourrissons, mais les adultes peuvent aussi être porteurs et participer à la transmission : la toux, les éternuements, le contact avec les mains et les objets contaminés participent à la propagation du virus. Dans 30 % des cas, il s’agit d’adénovirus, de virus parainfluenzae ou de rhinovirus.

Quand faut-il évoquer une bronchiolite du nourrisson ?

La maladie débute généralement par une rhinopharyngite avec une légère fièvre, un écoulement nasal, une obstruction nasale et une toux sèche.
Puis 2 à 3 jours plus tard, la respiration s’accélère, devient bruyante, avec des sifflements caractéristiques (« sibilants »), la toux devient grasse et s’aggrave. L’enfant a du mal à s’alimenter et est fatigué.

Comment faire le diagnostic de bronchiolite ?

Le contexte épidémique et les signes, en particulier la présence de sifflements (« sibilants ») à l’auscultation des poumons permettent au médecin de faire le diagnostic sans qu’une radiographie du thorax soit nécessaire.
Dans les formes sévères, la radiographie révèle parfois une distension thoracique et des condensations, mais il n’y a pas de parallélisme entre la gravité de la maladie et les images à la radiographie.
Il est parfois nécessaire dans les formes graves de mesurer la concentration en oxygène dans le sang (« gaz du sang »), ce qui peut montrer sa baisse (« hypoxémie »).

Quand faut-il consulter ?

La bronchiolite doit être prise en charge par un médecin, mais l’hospitalisation est rarement nécessaire.
Il faut consulter dès les premiers signes. Si les signes et l’essoufflement s’aggravent après quelques jours de traitement, le nourrisson doit être examiné à nouveau par le médecin.
L’existence de critères de gravité doit conduire à amener le nourrisson dans un service d’urgences ou à contacter le service d’aide médicale d’urgence en faisant le 15 ou le 112 :
- Age inférieur à six semaines.
- Enfant prématuré de moins de trois mois.
- Antécédents de maladie cardiaque ou respiratoire.
- Refus de boire ou de s’alimenter.
- Diarrhées ou vomissements.
- Aggravation des difficultés respiratoires.
- Somnolence ou pleurs excessifs. 

Quel est le traitement de la bronchiolite ?

Il faut désobstruer le nez du nourrisson plusieurs fois par jour en le nettoyant avec du sérum physiologique.
Il faut hydrater correctement le nourrisson en lui donnant à boire régulièrement de l’eau pour éviter la déshydratation et il est recommandé de fractionner son alimentation en épaississant les biberons : lui donner à manger plus souvent et en plus petites quantités.
Il ne faut pas trop couvrir l’enfant et il ne faut surtout pas fumer près de lui. Il est nécessaire d’aérer les pièces du logement.
Comme pour toutes les infections virales, les antibiotiques sont inutiles pour soigner la bronchiolite puisque ces derniers ne s’attaquent qu’aux bactéries. Ils ne seront prescrits qu’en cas de surinfection bactérienne secondaire.
En cas de fièvre, il est possible de lui donner du paracétamol, 60 mg par kg de poids et par jour, mais sa durée d’action est courte, 2 à 3 heures dans la majorité des cas, ce qui impose de la prendre en 4 prises par jour, sans dépasser 80 mg/kg/jour, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tel que l’ibuprofène après l’âge de trois mois : 20 à 30 mg par kg et par jour.
Une kinésithérapie respiratoire quotidienne est prescrite en cas d’encombrement bronchique, mais elle n’est plus systématique. En cas d’encombrement, elle permet d’éliminer les mucosités qui obstruent les voies respiratoires.

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