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QUESTION D'ACTU

Mort subite du sportif

Var : un homme de 76 ans s'écroule en plein jogging

Ce 15 août à 8h, un coureur a été victime d’une crise cardiaque à Saint-Raphaël. Malgré l’intervention rapide des secours, l’homme n’a pas survécu.

Var : un homme de 76 ans s'écroule en plein jogging sportpoint/Epictura




Le sport est bon pour la santé, nous ne reviendrons pas là-dessus. Mais parfois, il peut aussi entraîner la mort. Une personne d’origine allemande, âgée de 76 ans, est décédée en plein jogging sur le parcours sportif de Saint-Raphaël.

L’homme serait décédé des suites d’une crise cardiaque, affirme Var matin, qui relaie l’information. Le 15 août à 8h, alors qu’il faisait une petite course matinale comme il en a l’habitude, il se serait effondré. D’autres joggeurs assistant à la scène ont immédiatement appelé les secours. Mais à leur arrivée, il était déjà trop tard.

Tous les âges, tous les sports

La personne étant âgée, plusieurs pathologies pourraient expliquer cette mort subite. Mais s’il ne présentait pas de maladie cardiaque particulière, compte-tenu de sa capacité à courir régulièrement, son décès pourrait être qualifié en mort subite du sportif.

Chaque année, environ 1 000 sportifs s’écroulent pendant ou autour de leur pratique, dont 10 à 20 % ont moins de 35 ans. Certains sont même très jeunes. Ce sont des hommes pour l’immense majorité (95 % des cas), dont l’âge moyen est d’environ 50 ans. Le plus souvent, aucun signe n’annonce l’incident.

Course à pied, football et cyclisme sont les sports les plus concernés, mais aussi ceux parmi les plus pratiqués. Les autres sports, individuels et collectifs, seraient eux aussi touchés, et la nature du sport n’influerait pas sur le risque de mort subite.

Fibrillation, infarctus

Chez les jeunes sportifs (moins de 40 ans), la fibrillation ventriculaire est souvent responsable. C’est un trouble du rythme cardiaque qui désorganise les contraction des différentes parties du cœur, le rendant alors inefficace pour faire circuler le sang. Un choc électrique (défibrillation) permet de resynchroniser les contractions.

Pour les plus âgés, les infarctus du myocarde sont plus nombreux, et souvent compliqués par un épaississement du muscle cardiaque. La prévention n’est pas toujours évidente lorsque le patient n’a pas de symptôme lié à un problème cardiaque. Les examens de base (électrocardiogramme, échographie) peuvent détecter certaines malformations, mais pas tous les facteurs de risque.

Visite chez le cardiologue

Les exigences de santé pour la pratique sportive ne sont pas non plus à niveau. Pour la plupart des activités, un simple certificat de non contre-indication rédigé par le généraliste suffit. Le renouvellement des certificats doit, à l’exception de certains sports, être effectué tous les trois ans. Mais l’examen est parfois expédié et laisse passer des pathologies dangereuses pour une pratique intensive.

Pourtant, dans 60 à 80 % des cas, une anomalie peut être détectée par un simple électrocardiogramme, d’après les estimations du Pr François Carré, cardiologue et médecin du sport à l’hôpital Pontchaillou à Rennes. Les sportifs de haut niveau doivent consulter spécifiquement un médecin du sport qui fera un électrocardiogramme. Ils doivent aussi subir une échocardiographie une fois dans leur carrière et effectuer une épreuve d’effort tous les cinq ans.

Mais il est important de noter que les bénéfices d’une pratique sportive adaptée aux capacités sont tellement importants que les risques de mort subite sont, en comparaison, très faibles. Ce qui n’empêche pas la prudence. Pour écarter les risques au maximum, tous les sportifs peuvent respecter la règle simple des sportifs de haut niveau. Elle est peu coûteuse et peut rapporter gros.

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