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Zika : la France plus exposée au risque d'épidémie

Sur le continent européen, 18 pays sont à risque modéré d'être touchés par l'épidémie de Zika. Parmi eux, la France serait le principal pays concerné.

Zika : la France plus exposée au risque d'épidémie taciophilip/epictura




Le virus Zika ne devrait pas être une menace en Europe cet été, estime ce mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans la région, le risque d’épidémie est jugé faible à modéré. Les experts de l’agence onusienne soulignent toutefois que ce risque de propagation sera plus élevé dans les pays où le moustique Aedes est implanté, notamment le sud de l’Europe.

Pour évaluer le risque de flambée épidémique sur le continent, l’OMS a pris en compte la probabilité d’une propagation du virus et les capacités nationales des Etats à prévenir ou maîtriser rapidement une transmission locale.


Risque modéré en France

L’agence internationale estime ainsi que le risque est élevé sur l’île de Madère et la côte nord-est de la Mer noire, zones où le moustique Aedes aegypti, principal vecteur du virus, est durablement implanté.

Dans les 18 pays où l’espèce Aedes albopictus – le fameux moustique tigre - est présente, le risque est considéré comme modéré. La France est le premier pays concerné avec 30 départements métropolitains colonisés, devant l’Italie, l’île de Malte ou la Croatie. Cette probabilité plus importante s’explique par un climat favorable à l’installation du vecteur et des cas antérieurs de dengue et de chikungunya, des virus transmis par le même vecteur que le Zika. En outre, avec plus de 2,5 millions de passagers aériens entre la France et les départements d’Outre mer sévèrement touché par l’épidémie, le risque en métropole est réel.

Enfin, l’OMS juge que la probabilité d’une épidémie de Zika est faible voire inexistant dans 36 pays de l’Europe, dont le Portugal, l’Allemagne ou la Finlande.

  

Source : Virus Zika. Rapport technique. Évaluation intérimaire des risques dans la Région européenne de l’OMS.


Renforcer la lutte antivectorielle

« Cette évaluation des risques se veut être une source d’inspiration pour organiser les préparatifs dans chaque pays d’Europe et les cibler en fonction du niveau de risque national, a déclaré le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. Nous exhortons en particulier les pays qui courent un risque plus important à renforcer leurs capacités nationales et à donner la priorité aux activités permettant de prévenir une flambée épidémique de grande envergure. »

Parmi les recommandations de l’agence, le renforcement de la lutte antivectorielle pour éviter l’entrée et l’installation du vecteur est la mesure phare. En France, le dispositif de surveillance et de lutte contre le moustique tigre a été lancé le 1er mai et durera jusqu’au 30 novembre. En parallèle, les professionnels de santé des zones les plus à risques ont reçu un document d’information pour les aider à détecter et rapidement les personnes infectées et agir pour réduire le risque de transmission.

Depuis le début de l’année 2016, 317 personnes revenant de zone de circulation du virus Zika, dont 8 femmes enceintes et 1 cas de complications neurologiques ont été recensés, selon le dernier bulletin épidémiologique paru le 12 mai. Cinq cas d’infection à Zika virus par transmission sexuelle ont également été confirmés en métropole.

 

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