• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Sanctions financières

Les médecins opposés aux génériques rappelés à l'ordre

La sécurité sociale a annoncé qu'elle comptait sanctionner les médecins qui ne prescrivent pas assez de génériques. Elle compte sur ce gisement d'économies. 

Les médecins opposés aux génériques rappelés à l'ordre KROD/WPA/SIPA




Après la baisse de 1 % en volume de la vente de médicaments génériques au premier trimestre 2014, de nombreuses mesures sont envisagées pour relancer un marché susceptible de générer des économies. Le gouvernement souhaite économiser 10 milliards d'euros d'économies d'ici 2017 en baissant notamment les prix des génériques.

 

Baisser le prix des génériques

Pour le président de l'association Générique même médicament, le GEMME (1), Pascal Brière, la proposition de la ministre de la Santé est « une déclaration de guerre. » Les industriels sont, selon lui, incapables de supporter économiquement une telle mesure. Le patron du laboratoire Biogaran, spécialisé dans les médicaments génériques, suggère une solution plus radicale de pénalisation des médecins qui s'opposent de manière injustifiée à la délivrance de génériques. Il suffit, pour cela, qu'ils portent la mention "NS" (non substituable) sur l'ordonnance. Cet été, dans les Deux-Sèvres, un pharmacien a été sanctionné pour ne pas avoir délivré suffisamment de génériques. Dans cette affaire, les gérants de la pharmacie affirment que les médecins abusent de la mention "NS" (non substituable). Un argument qui est souvent répercuté par les syndicats de pharmaciens.

 

Sanctionner les médecins pour les inciter à prescrire des génériques

L'Assurance maladie n'est pas en reste. Son directeur a  annoncé récemment  qu'il souhaitait sanctionner financièrement le médecins qui abusent de la mention "NS". Ces abus se cantonneraient à « quelques centaines » de prescripteurs, a confirmé ce week-end Frédéric Van Roekeghem au Parisien. Mais l'addition est lourde :  110 M€ par an.  Les prescripteurs indélicats vont donc être rappelés à l'ordre et sanctionnés avant la fin de l'année s'ils persistent dans leur comportement.

« Nous sommes totalement favorables à l'utilisation du générique parce qu'il est moins cher. Mais prescrire un médicament c'est beaucoup plus compliqué que regarder uniquement le prix du produit que vous prescrivez », fait valoir, de son côté, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Jean-Paul Ortiz, contacté par la rédaction pourquoidocteur.



(1) L’association réunit 15 professionnels du médicament générique 

 
Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES