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Cancers non hormonodépendants

Cancer du sein : le soja peut-il améliorer les chances de survie ?

Le risque de mortalité anticipée est réduit de 21 % chez les grandes consommatrices de soja atteintes d'un cancer du sein non hormonodépendant. 

Cancer du sein : le soja peut-il améliorer les chances de survie ? AGphoto/epictura

  • Publié le 07.03.2017 à 18h18
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Tofu, pousses ou lait de soja… Après un cancer du sein, les femmes peuvent en manger sans crainte. Cet aliment serait même lié à une survie plus longue, assure une étude publiée dans la revue Cancer. Des résultats qui pourraient mettre fin à la controverse autour des produits à base de soja.

« Les isoflavones – les composés du soja qui ont des propriétés proches des œstrogènes – sont capables de ralentir la croissance des cellules cancéreuses en laboratoire. Des études épidémiologiques menées en Asie de l’Est chez des femmes atteintes de cancer du sein ont montré un lien entre consommation importante de cette substance et mortalité réduite, explique le Dr Fang Fang Zhang de l’université Tufts (Etats-Unis) et responsable de l’étude. Cependant, d’autres recherches ont suggéré que les isoflavones pouvaient diminuer l’efficacité de l’hormonothérapie utilisée pour traiter le cancer du sein. De ce fait, nous ne savions pas encore si nous devions encourager la consommation ou non des isoflavones ».

Pour y voir plus clair, le Dr Zhang et son équipe ont épluché les dossiers médicaux de plus de 6 200 Américaines et Canadiennes atteintes d’un cancer du sein. Ces dernières ont été suivies pendant au moins 9 ans. Pour évaluer le lien entre consommation de soja et survie, les chercheurs n’ont pris en compte que la consommation de soja et non pas la prise de compléments alimentaire à base d’isoflavones.


Une mortalité réduite de 21 %

Il apparaît que les grandes consommatrices de ce poix chinois présentent un risque de mortalité anticipée réduit de 21 % par rapport aux femmes qui mangent peu de soja. Cette survie prolongée semblait surtout concerner les femmes souffrant d’un cancer non-hormonodépendants et celles qui ne recevaient pas d’hormonothérapie telle que le Tamoxifène. Mais à l’inverse d’autres travaux, les chercheurs n’ont pas observé une mortalité plus élevée chez les femmes atteintes d’une forme hormonodépendante.

« Au vu de nos résultats, nous ne notons pas d’effets préjudiciables chez les femmes traités par une thérapie hormonale, explique le Dr Zhang. Pour les femmes atteintes de tumeurs non hormonensensibles, les produits à base de soja peuvent avoir un effet protecteur. Les femmes non traitées par une hormonothérapie, l’effet est plus faible mais est significatif ».

Pour le moment, les chercheurs ignorent comment ces substances interagissent avec les cellules cancéreuses, mais la littérature scientifique suggère que les bienfaits du soja sont liés à ses propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antiangiogéniques (qui bloquent la formation des vaisseaux sanguins).


L'importance d'une bonne alimentation

Environ 20 % des cancers du sein sont non hormonodépendants. Une forme peu fréquente qui est toutefois l’une des plus agressives et meurtrières. « Savoir qu’un mode de vie peut améliorer les chances de survie est une information importante pour les femmes atteintes de ce cancer », souligne le Dr Esther John de l’Institut de prévention en cancérologie de Californie (Etats-Unis).

L’importance de l’alimentation a également été mise en lumière ce mardi par une publication dans l’International Journal of Cancer. Des chercheurs de l’université de Maastricht ont en effet montré que le risque d’un cancer du sein pouvait être réduit d’au moins 40 % grâce au régime méditerranéen riche en fruits, légumes, céréales et huile d’olive.

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